L’ensemble des démocrates et 10 républicains ont voté en faveur de ce deuxième «impeachment» historique. Au total, l’acte d’accusation a obtenu 232 voix contre 197.
Le milliardaire républicain de 74 ans, qui cédera la place le 20 janvier à Joe Biden, 78 ans, est accusé d’avoir encouragé l’assaut donné le 6 janvier par ses partisans contre le Capitole — qui a fait cinq morts et ébranlé la démocratie américaine.
« Il doit partir, il est un danger évident et immédiat contre la nation que nous aimons tous", avait déclaré peu avant Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre, l’accusant d’avoir «incité à cette insurrection, cette rébellion armée». « Personne n’est au-dessus de la loi, pas même le président », a-t-elle commenté après le vote.
Dans une vidéo diffusée par la Maison Blanche, Donald Trump a appelé depuis le Bureau ovale les Américains à « l’unité », sans mentionner son second infamant renvoi en procès. Et s’il ne reconnaît toujours pas la moindre responsabilité dans les violences de la semaine dernière, il a assuré que leurs auteurs ne pouvaient pas être ses «véritables partisans».
Le procès de Donald Trump, par les sénateurs, devrait se dérouler après son départ de la Maison-Blanche, le 20 janvier. Il est impossible que le Sénat puisse le juger de manière «équitable» avant la fin de son mandat, a estimé mercredi le chef républicain de la chambre haute, Mitch McConnell. «Il n’y a simplement aucune chance de pouvoir conclure son procès de manière sérieuse et équitable avant la prestation de serment du président élu», Joe Biden, a-t-il ajouté.
A quelques jours de son départ pour Mar-a-Lago, en Floride, où il devrait entamer sa nouvelle vie d’ex-président, Donald Trump apparaît très isolé.
Aucune allusion à sa seconde mise en accusation
Peu après le vote de la chambre des représentants, dans une vidéo diffusée par la Maison Blanche, Donald Trump a appelé les Américains à "l'unité", sans mentionner une seule fois son second infamant renvoi en procès. Et il ne reconnaît toujours pas la moindre responsabilité dans les violences de la semaine dernière, il a assuré que leurs auteurs ne pouvaient pas être ses "véritables partisans" :
"Je condamne sans équivoque la violence que nous avons vue la semaine dernière. La violence et le vandalisme n'ont absolument pas leur place dans notre pays et n'ont pas leur place dans notre mouvement. Pour que l'Amérique redevienne grande, il a toujours fallu défendre l'État de droit, soutenir les hommes et les femmes chargés de faire respecter la loi et défendre les traditions et les valeurs les plus sacrées de notre nation".
En attendant la cérémonie d'investiture de Joe Biden, Washington, cœur de la démocratie américaine, semble en état de siège. 20 000 gardes nationaux armés sont déployés. Ils étaient au capitole pendant les débats, prêts à intervenir.