La situation au Mali prend une nouvelle tournure. Ce, après la sortie des militaires qui ont mis fin à la gestion de l’affaire de la cité par le duo Ndaw et Ouane. Les militaires veulent être trop gourmands dans le gouvernement, alors que les civils veulent faire les choses autrement pour la cohésion sociale.
Au Mali, la junte militaire s’est faite encore attendre en mettant de façon brusque, la mission dévolue au président de la transition et du Premier Moctar Ouane. A la sortie du nouveau gouvernement, une place importante est accordée aux militaires. Mais, ces derniers ne sont pas du tout content du fait, deux ou trois figures de la junte ne sont plus dans le gouvernement. En guise de réponse, ils sont allés contraindre le PM et le Bah N’daw au camp militaire de Kati; haut lieu de l’appareil militaire malien. S’agit-il d’un coup d’état militaire sans grand bruit de bottes, ni de tirs? Difficile de le savoir. Mais, le voile commence par se lever. De sources bien renseignées, le Mali est devant un nouveau coup d’état en douce.
L’acteur principal du côté du peuple, l’Imam Dicko à l’annonce de la nouvelle situation, aurait commencé à prendre des contacts. Allons-nous vers la mobilisation de la rue? Trop pour le confirmer.
« Je confirme : des hommes d’[Assimi] Goïta sont venus me chercher pour me conduire chez le président, qui habite non loin de ma résidence », a dit M. Ouane dans un bref échange téléphonique avec l’Agence France-Presse (AFP), en faisant référence au colonel Assimi Goïta, actuel vice-président de la transition. La conversation s’est ensuite interrompue. Des sources très proches du premier ministre ont confirmé, sous le couvert de l’anonymat étant donné la volatilité et la sensibilité de la situation, que M. Ouane avait été emmené.
« Le président et le premier ministre sont ici à Kati pour des affaires les concernant», a déclaré un haut responsable militaire. Un responsable du gouvernement, s’exprimant aussi sous le couvert de l’anonymat, a confirmé que les chefs de l’exécutif de transition avaient été conduits à Kati. C’est là que le président élu Ibrahim Boubacar Keïta avait été conduit de force, le 18 août 2020, par des colonels putschistes pour annoncer sa démission – le Mali vivait alors son quatrième coup d’Etat depuis l’indépendance, en 1960. Ce sont semble-t-il les mêmes colonels qui sont à la manoeuvre neuf mois plus tard. Leurs intentions ne sont pas connues. En 2012, le premier ministre Modibo Diarra, arrêté par des putschistes, avait, lui aussi, été forcé à la démission.
Rappelons que suite à la sortie du nouveau gouvernement, deux membres de la junte qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août, les colonels Sadio Camara et Modibo Kone, ont été remplacés, respectivement, à la défense et à la sécurité. Les putschistes avaient nommé en septembre un civil au poste de premier ministre, la principale condition posée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), inquiète du risque d’une emprise durable des militaires sur le processus de transition, à la levée de ses sanctions imposées après le coup d’Etat. La junte s’était alors engagée à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus, au terme d’une période de transition d’une durée maximale de dix-huit mois.
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