Palais de Justice, hier, de graves aveux des membres de la sécurité de Soro », titre le quotidien L’inter à sa grande Une. Poursuivis pour « présomptions graves de tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national et de complot » et « diffusion de nouvelles fausses tendant à jeter le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement… « , des proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro ont fait des aveux, selon L’inter, au cours de l’audience tenue hier, jeudi 27 mai 2021, dans la grande salle d’audience du palais de la Justice du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau. Jean-Baptiste Kouamé, chef de la sécurité de Soro a expliqué au juge président du tribunal criminel et ses assesseurs avoir lui-même donné l’ordre à ses éléments de se débarrasser des armes qui étaient gardées au siège de Générations et peuples solidaires (Gps).
Le commandant JB concernant les armes retrouvées dans la lagune, près de la résidence de Guillaume Soro à Assinie, a dit clairement que s’il a fait déposer les armes à Assinie, c’était pour les détruire, car ces armes, une fois en contact avec l’eau, sont inopérationnelles.
On ne peut pas préparer un coup d’État avec des armes inopérationnelles. Le commandant JB reconnaît que c’est dans la panique, suite à l’assaut des encagoulés au siège de GPS, qu’il s’est senti obligé de faire disparaître les armes qui étaient entassées dans l’autre bâtiment du siège, afin qu’elles ne soient pas utilisées à d’autres fins. On se demande d’où viennent ces armes.
JB a affirmé qu’elles proviendraient du général Vagondo, qui les a mises à la disposition de la sécurité de Guillaume Soro en 2010, lors du blocus du golf hôtel. On pourra donc constater que ces armes ne sont donc pas des armes neuves achetées pour faire un coup d’État. Que faisaient ces armes au bureau annexe de la Primature et de l’Assemblée nationale transformé par la suite en siège de GPS ?
C’est depuis que Guillaume Soro était le ministre d’État chargé de la reconstruction en 2005 qu’il a obtenu ce bâtiment administratif pour en faire son cabinet. Une fois à la Primature et à l’Assemblée nationale, ce bâtiment a été érigé en annexe de ces deux Institutions. Pour la sécurité de Guillaume Soro qui y allait régulièrement pour ses réunions, des armes y ont été stockées.
Ce sont ces armes qu’utilisait sa garde rapprochée. Je rappelle que tous les Premiers Ministres et Présidents de l’Assemblée nationale disposent de ce type d’armement pour leur sécurité. Une fois libérées de ses fonctions de Premier ministre, ces armes auraient dû être remises à la garde républicaine.
Et ceux qui devraient le faire, ce sont les officiers qui étaient en charge de la sécurité de Guillaume Soro. N’ayant donc pas reçu de leur part une notification de mise à disposition des armes, le commandant JB les a utilisés pour assurer la sécurité de l’ex-Premier ministre et l’ex-Président de l’Assemblée nationale. Et quand cette annexe a été érigée en siège de GPS, les armes qui y étaient entreposées sont restées sur place.
Cela ne signifie aucunement que ces armes étaient destinées à une tentative de coup d’État. Et les deux sous-officiers qui travaillent sous l’autorité de JB qui a été auditionné n’ont pas dit le contraire de ce qu’a affirmé leur chef. À travers les auditions de ces militaires, à l’analyse, on se rend compte qu’ils n’avaient aucune intention de faire une quelconque tentative de coup d’État.
Avec AI
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