La Côte d’Ivoire à travers le ministère de la réconciliation et de la cohésion nationale amorce une phase importante de la Réconciliation et de la Cohésion sociale avec à la clé, la mise en place des activités génératrices de revenu communautaires. En témoigne le démarrage d’une série d’ateliers de sensibilisation à la culture de la paix, du vivre ensemble et de formation à la mise en place des activités génératrices de revenu communautaire dans diverses localités du pays. Les activités ont été lancées par le ministre Kouadio Konan Bertin
Le 28 août 2021, les autorités de la Côte d’Ivoire à travers le ministère de la Réconciliation et de la Cohésion sociale lancent une série d’ateliers de sensibilisation. Première étape de cet atelier, la ville de Bangolo à la salle de réunion de la sous-préfecture de cette localité.
L’atelier, axé sur le thème, « Sensibilisation à la culture de la paix, du vivre ensemble et formation à la mise en place des activités génératrices de revenu (AGR) », a pour objectif de reprendre le fil des discussions pouvant permettre à la chefferie traditionnelle, aux chefs de communautés allochtones et allogènes, aux leaders de jeunesse, aux responsables d’associations féminines et aux guides religieux en vue d’échanger et de consolider l’atmosphère paisible dans le département.

En blanc à gauche, le Maire de Bangolo et en blanc , à droite, le Sénateur.
Les participants à cet atelier ont reçu une bonne dose de notion sur la « compréhension de la cohésion sociale et des valeurs sociales nécessaires au citoyen »; et ont suivi une « présentation des Activités Génératrices de Revenu (AGR) communautaires » suivie des échanges et discussions.

Au terme de la rencontre, les participants ont procédé à la désignation d’un point focal qui aura pour mission de veiller à l’application des décisions prises de commun accord.
La réconciliation et la cohésion nationale en Cote d’ivoire visent à ramener la confiance au sein des populations pour un climat vivable, propice au développement. Pour les autorités de la Côte d’Ivoire, il est question d’inaugurer une nouvelle forme de réparation des préjudices qui ont été occasionnés par le fait d’une fracture sociale elle-même soutenue par une coexistence difficile.
A Bangolo, deux discours importants ont meublé la rencontre. Il s’agit du discours du coordonnateur du programme de cohésion sociale (PNCS), en la personne de M Amoin Kouassi Arsène et celui du ministre, Kouadio Konan Bertin

Dans son adresse, le coordonnateur (photo ci-dessus), a adressé « ses félicitations au corps préfectoral, au Conseil municipal, à la chefferie traditionnelle et tous les acteurs pour leur engagement à la consolidation de la paix dans le département de Bangolo ».
Dans son discours lu pour la circonstance par son représentant, le Professeur Urbain Amoa Conseiller Technique au Ministère de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, le ministre a fait savoir à l’assistance de l’engagement pris par les autorités de la Cote d’ivoire d’inaugurer une nouvelle forme de réparation des préjudices occasionnés par le fait d’une fracture sociale elle-même soutenue par une coexistence difficile. Le ministre KKB a invité les uns et les autres à se donner la main pour un nouveau contrat social encore plus fraternel et plus humanisé
« Sans doute les travaux et les hypothèses de sortie de crise pilotés sous la haute Autorité de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara et son gouvernement avec à sa tête Monsieur Patrick Achi ont-ils efficacement contribué à une amorce heureuse de réconciliation et de résolution des crises , un processus qui, pour être plus efficace et plus visible par le plus grand nombre de citoyens possible, se veut long, qui doit être conduit avec habileté, finesse et méthode. Tel est, entre autres, le sens de cette série d’ateliers de sensibilisation que mon Département ministériel, dans le cadre de son Programme National de Cohésion sociale a planifié et programmé pour les collectivités territoriales de Bangolo, Téhiri, Toumodi, Daoukro, M’Batto et Bonoua », a fait savoir le ministre KKB dans son discours.
A l’endroit des familles ayant fait le frais des violences, le ministre ivoirien de la réconciliation et de la cohésion nationale a au nom de la réparation « demander pardon, pardon, et pardon à chacun (e) et à tous(toutes) pour toutes ces peines qui, point je n’en doute, ont fait saigner vos coeurs, nos cœurs: le Coeur de la République de Côte d’Ivoire »
« Sans doute des interventions en assistance ont-elles été entreprises et effectuées, mais cela ne suffit pas pour inviter à un vivre ensemble permanent et harmonieux, cela est vrai. Sans doute des réparations individuelles ont-elles été effectuées pour des soins de santé et des accompagnements en réinsertion sociale, cela aussi est vrai mais cela ne suffit pas non plus. Reste donc à changer de stratégie. Aussi est-ce avec respect et considération que mon Département ministériel vous offre une autre voie: celle qui consiste dans l’idée que des projets individuellement collectifs appelés « projets communautaires « qui, en certaines localités peuvent donner lieu à la création de Villages- écoles ou de Centres d’incubation , devraient pouvoir contribuer efficacement à promouvoir en tout lieu et en toute circonstance, la culture de la paix, un Vivre- ensemble non plus uniquement durable mais permanent, harmonieux, paisible et pacifique, et la consolidation de la paix par et à travers des Activités Génératrices de Revenu (AGR) communautaires », a indiqué dans son discours le ministre KKB.
Parce que liés par un héritage commun, la Côte d’Ivoire et ses fils, le ministre a appelé au changement de mentalité. « Cette Côte d’Ivoire pour laquelle nous sommes en mission, c’est ce pays- là où l’on sait fièrement, comme l’a voulu le Président Félix Houphouet- Boigny, par le travail, la discipline et en union, transformer sa douleur en une douce saveur de pardon, sa peine en joie et la haine qui pourrait l’habiter en une bombe de Richesses et d’Amour pour toutes et pour tous ». Et de préciser que « là où la pensée positive est occupée à concevoir, à piloter et à réaliser des projets de développement, de création de richesses et de promotion vraie de la personne humaine, il est très peu de place pour l’oisiveté ».
Organisé par le programme National de Cohésion Sociale (PNCS) sont concernées:les localités de Bangolo, Tehiri, Toumodi, Daoukro, M’Batto et Bonoua où la cohésion sociale a été mise à rude épreuve. Le PNCS faut-il le préciser, a été créé depuis 2012 dans l’objectif de ressouder le tissu social, cultiver le vivre ensemble et trouver des solutions pour une paix durable.
TGT
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