Les talibans rencontrent garçon sur leur route. A Panchir, les combats sont violents et les pertes sont énormes du coté des talibans plus que de l’autre coté. Le Front national de résistance, emmené par le fils du commandant Massoud est sur les deux pieds et veut mener la guerre jusqu’au bout. Les talibans savent que, l’accès à la ville de Panchir est chose compliquée. Conséquence de cette résistance, les talibans au pouvoir ne peuvent pas annoncer le nouveau gouvernement ce samedi.
Le nouveau gouvernement ne sortira pas ce samedi. A cause du développement sur le terrain. Les soldats acquis à la cause du fils du commandant Massoud restent debout. Du coup, la situation dans le Panchir, l’un des derniers foyers d’opposition armée au nouveau régime contraint les nouveaux maitre de Kaboul à un repli pour ce qui est de l’annonce du nouveau gouvernement prévu ce samedi. Mais les Talibans n’ont fait aucune annonce officielle.
Selon les services d’urgence de la capitale, deux personnes ont été tuées et 20 autres blessées dans ces tirs de joie. De son côté, l’agence Reuters, citant la télévision afghane Shamshad, fait état, samedi, d’au moins 17 personnes tuées dans une fusillade pendant les célébrations à Kaboul. Au moins 14 personnes auraient également été blessées dans des tirs de joie dans la ville de Jalalabad, dans l’est, selon le porte-parole de l’hôpital, interrogé par Reuters.
Des débordements qui ont conduit le porte-parole en chef des Taliban, Zabihullah Mujahid, à exhorter ses partisans à arrêter de « tirer en l’air » et à « remercier Dieu à la place ». « Les balles peuvent blesser les civils, ne tirez pas inutilement », a-t-il posté sur Twitter.
Des combats dans le Panchir
Parallèlement, des informations annonçaient toujours des combats dans la vallée du Panchir entre les talibans et le Front national de résistance, emmené par le fils du commandant Massoud.
Les rumeurs faisant état d’une victoire des talibans ont été démenties par Amrullah Saley, ex-vice-président afghan, et l’une des figures de la résistance, joint par le service perse d’euronews :
« La situation est bien sûr difficile, nous a-t-il confié, mais nous défendons notre terre et la résistance continue. Comme nous, l’ennemi a essuyé des pertes, il continue d’attaquer de plusieurs fronts, mais nous contrôlons la situation. »
Mercredi dernier, l’ONG italienne Emergency avait indiqué sur Twitter avoir reçu dans son hôpital de Kaboul cinq blessés et quatre morts (…) du fait des combats à Gulbahar
, aux portes de la vallée du Panchir.
Les forces talibanes se sont massées autour de l’entrée de la vallée, mais elles ont été prises dans des embuscades et elles ont subi des pertes
, a récemment écrit Martine van Bijlert, codirectrice du Réseau des analystes afghans.
Proposition talibane au FNR
Les talibans ont proposé d’attribuer deux sièges au FNR dans le gouvernement qu’ils veulent créer, alors que nous demandions un meilleur avenir pour l’Afghanistan
, a expliqué Ahmad Massoud mercredi.
Nous n’avons même pas considéré
leur offre, a-t-il poursuivi, estimant que les talibans avaient choisi le chemin de la guerre
.
Bastion anti-Taliban de longue date, la vallée du Panchir, enclavée et difficile d’accès, située à environ 80 kilomètres au nord de la capitale, est le théâtre, depuis le départ des dernières troupes américaines du pays lundi, de combats entre les forces talibanes et le Front national de résistance (FNR).
Réfugié dans la vallée du Panchir, l’ancien vice-président Amrullah Saleh a évoqué une « situation très difficile » dans un message vidéo diffusé vendredi soir, tout en assurant que la « résistance continu[ait] et continue[rait] ».
Selon Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmed Shah Massoud assassiné en 2001 par Al-Qaïda, qui mène la résistance dans la vallée, les Taliban auraient proposé d’attribuer deux sièges au FNR dans le prochain gouvernement. Une offre que la résistance n’aurait « même pas considéré », a déclaré Ahmad Massoud, estimant que les Taliban avaient « choisi le chemin de la guerre ».
TGT Avec Reuters et AFP
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