Le sommet extraordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest a pris fin à Accra jeudi. L’institution sous-régionale s’est montrée menaçante vis-à vis de la junte au pouvoir en Guinée Conakry et au mali. L’institution sous-régionale exige de la Guinée Conakry, la libération sans condition d’Alpha Condé, une transition de 6 mois sans condition et aux militaires maliens, le respect du calendrier prévu fin février 2022 sans diversion. Passé ce délai, la CEDEAO attend associer la communauté internationale pour sanctionner sévèrement. Est-ce la bonne option? La solution appropriée?
Transition courte de 6 mois qui sera conduite par le Col Doumbouya secondé d’un premier ministre civil, libération sans condition du président Alpha Condé déchu, gèle des avoirs financiers des putschistes et de leur famille, interdiction de voyage de tous les membres du CNRD ainsi que les membres de leur famille; Nana Akufo Addo est dépêché pour transmettre les conclusions de l’institution sous-régionale au nouveau dirigeant de la Guinée Conakry. « Notre position n’est pas à minimum. On demande un transition très courte ), a laissé entendre le ministre nigérien des affaires étrangères. Pour le président du Sénégal, il s’agit des décisions fortes pour la sauvegarde de la démocratie.
A l’annonce de la position de la CEDEAO au terme du sommet extraordinaire, de nombreux africains n’ont pas du tout apprécié la position des chefs d’états de l’institution sous-régionale. Pour beaucoup, l’institution sous-régionale conduit l’Afrique vers un lendemain incertain. Quand bien même que l’institution sous-régionale décide de revisiter l’acte additionnel de la bonne gouvernance de la CEDEAO pour prendre en compte toute velléité de maintien au pouvoir anticonstitutionnelle, l’opinion pense qu’il s’agit d’une position opération-séduction autrement dit, une plaisanterie de mauvais gout de la CEDEAO.
Sur ce point concernant l’acte additionnel, les africains pensent que, c’est déjà trop tard. Pourquoi la CEDEAO veut imposer sa vision des choses sans tenir compte de l’expression populaire des populations? En Guinée, les points de vue sont unanimes au sujet du coup d’état. Les conditions sont réunies pour qu’on en arrive-là. C’est d’ailleurs ce qui explique l’adhésion populaire.
La CEDEAO est-elle une institution des dirigeants africains ou un instrument pour les africains? Oui, il y a un coup d’état ça et là sur le continent. Et la question est simple. Pourquoi la CEDEAO ne cherche pas à savoir les vraies raisons pour savoir pourquoi certains pays sont aujourd’hui à ce stade? Quelle explication la CEDEAO peut donner du fait que, les pays africains membres de l’institution sous-régionale, si riche mais leur jeunesse peine à se décoller? Leur jeunesse côtoie pauvreté et misère ambiantes? Autant d’interrogations que les dirigeants africains doivent trouver une réponse claire pour épargner le continent des coups d’états qui prennent une allure vertigineuse. Vouloir régler la question avec une position tranchée,ce serait un travail de Sisyphe, contre-productif car les mêmes causes produisent les mêmes effets dans les mêmes conditions réunies.
TGT
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