Des étrangers entrant sur le sol gabonais par voie aérienne subissent des pires formes de traitement à leur égard par les policiers de l’immigration du Gabon. Le cas qui secoue la toile et qui continue de secouer l’ambassade du Gabon en Côte d’Ivoire, reste celui de l’animatrice télé ivoirienne, Yann Bahou.
Sur sa page, Yann Bahou a décrit sa mésaventure. Ce qui a suscité de vives critiques contre les autorités du Gabon. « Il me demande de le suivre. Je l’ai suivi sans poser de questions. Une fois dans le deuxième bureau, le second agent que je trouve me dit ceci: madame vous avez combien de téléphone? (…) Madame, donnez les téléphones on va quitter ici », lit-on sur la page de l’animatrice. Elle n’a pas oublié de publier les échanges pas trop courtois du policier de l’immigration gabonais. Les faits remontent au 14 septembre dernier. Dans son récit, elle écrit » Ayant tous les documents nécessaires pour m’y rendre. J’ai passé tous les contrôles sans souci. À la sortie de l’aéroport je suis interpellée par un agent de la police de l’immigration qui me demande : vous êtes journaliste Madame, j’ai dit non je suis animatrice. Il m’a demandé de le suivre, chose que j’ai faite sans hésiter ».
L’animatrice avait été enfermée avec d’autres étrangers dont des togolais qui étaient là avant elle depuis des jours sans manger ni boire.
Dans la cellule, raconte-t-elle, il lui était interdit de parler. « Un détenu qui devait prendre ses médicaments a même été refoulé. Après un stress qui l’a subitement fait saigner, l’animatrice n’a pu recevoir de l’aide jusqu’à ce qu’elle sorte à 6 heures du matin sous autorisation policière », a indiqué l’ivoirienne.
« C’est ainsi que j’ai été refoulée hier mercredi et ramenée en Côte d’Ivoire. J’ai été enfermée de 19h à 09h sans avoir le droit de boire ni de manger. Car mon contact m’a dit après que je sois rentrée en Côte d’Ivoire, qu’il avait ramené à manger et à boire pour moi. Mais les agents ont refusé de m’apporter le repas. Je précise qu’il y avait le ressortissant togolais qui n’avait pas mangé ni bu depuis 3 jours« . Elle a exhorté les uns et les autres surtout ses followers, à prendre tous les documents mêmes ceux qui ne semblent pas nécessaires à leur avis, avant de voyager.
Rentrée dans pays, on apprend aux dernières nouvelles que l’ambassadeur du Gabon en Côte d’Ivoire veut la recevoir idée d’éviter des incidents entre les deux pays.
ENCADRE
Une fois au poste, voici notre échange :
L’agent: La raison de votre présence sur le sol gabonais
Moi: Je suis en visite familiale L’agent: vous êtes journaliste ?
Moi: Non je suis animatrice
L’agent : Où est alors le document de votre employeur qui justifie votre présence dans notre pays?
Moi: j’en ai pas vu que je suis là à titre personnel pour une visite familiale
L’agent: vous êtes en mission il faut ce document Moi: Non M. je ne suis pas en mission. Je peux vous montrer ma lettre d’invitation et la réservation de l’hôtel
L’agent : Donnez-les moi. Il en fait une copie et sort du bureau.
Mon contact me rejoint au poste et demande à me récupérer pour me ramener à l’hôtel, chose que refuse les agents sous prétexte qu’ils doivent en recevoir l’autorisation. Une fois l’agent revenu, il me demande de le suivre. Je l’ai suivi sans poser de question.
Une fois dans le deuxième bureau, le second agent que j’y trouve me dis ceci:
Agent2 : Mme vous avez combien de téléphone ?
Moi: 2 téléphones
Agent 2: donnez-les moi, je les confisque. Vous les journalistes là vous faites les vidéos et envoyez des messages bêtes
Moi: M. je peux savoir ce qui se passe svp ?
Agent 2: Mme donnez les téléphones on va quitter ici mon téléphone a sonné à peine j’ai eu le temps de dire à mon contact ce qui se passait que l’agent m’a arraché le téléphone de l’oreille et l’a balancé sur une chaise. Il m’a crié dessus en exigeant que j’entre dans la salle pour qu’il ferme la porte. Me voici enfermée comme une voleuse sans savoir ce que j’avais fait; il était 19h au Gabon. J’y étais avec d’autres étrangers et un ivoirien.
TGT
Togotimes, L’information en temps réel