En Guinée Conakry, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest nage dans un bassin sans eau. Les chefs d’état de cette instance sous-régionale montrent encore, leur vrai visage dans le règlement de la situation actuelle en Guinée Conakry et au Mali. L’institution sous-régionale n’est plus à la hauteur des attentes aux yeux des africains.
La Cédeao est-elle sur une pente glissante dans le règlement des affaires de l’espace sous-régional? A cette interrogation, les 99 % des africains répondront par le Oui.A cette allure, beaucoup s’interrogent et se demandent de quoi demain sera fait. A Accra jeudi dernier, pour voir la conduite à tenir dans le coup d’état qui a évincé Alpha Condé du pouvoir, l’institution sous-régionale s’est montrée incapable, les yeux fermés pour passer à coté de la plaque. Depuis le 5 septembre 2021, la Guinée Conakry vit dans la période poste coup d’état. D’ailleurs, cette sortie des militaires pour évincer Alpha Condé du pouvoir a suscité une euphorie dans le pays. C’est dire que, la population se retrouve dans l’action de la junte. Si la CEDEAO n’avait pas pu dissuader Alpha Condé de changer la constitution, ce n’est pas quand il est évincé par un autre coup d’état que l’institution sous régionale doit sortir les muscles. Et de façon maladroite. Une seule question: Comment une institution qui doit normalement chercher le Bien des états membres, va vouloir faire souffrir les citoyens d’un pays membre? Comment la CEDEAO peut exhorter un peuple en coup d’état d’organiser des élections dans un délai de 6 mois? Sachant bien réellement que, la préparation et l’organisation d’une élection demande beaucoup. Entre autres le fichier électoral corrompu par des manipulations orchestrées par le régime déchu. Ainsi que le vide institutionnel créé par la suspension de la constitution. Conséquence du référendum biaisé du 22 mars 2020. Quid de la loi électorale qui s’avère inadéquate. Ou de cette CENI qui est demeurée éminemment politique, aux ordres de l’exécutif.
Aujourd’hui, la classe politique de la Guinée Conakry dit non à l’injonction de la CEDEAO. Que va t-il se passer. Va-t-elle choisir au terme de son injonction, un étranger pour devenir président des guinéens? Finalement, la CEDEAO a perdu ses repères dans la tourmente guinéenne. Elle doit avoir en tête qu’en pressant les nouvelles autorités, du mali, de la Guinée à aller vite aux élections, elle replonge ces pays vers un autre coup d’état. mieux, la CEDEAO
Face à ce constat, mieux vaut de donner le temps au CNRD de se doter d’une charte de la transition. Et de fixer le cap pour une transition réussie dans l’intérêt des guinéens. Le contraire conduira dans les précipices.
La CEDEAO dit qu’elle va geler les avoirs de la junte. Sur ce point précisément, le Col Doumbouya est clair avec ses membres puisqu’ils disent n’avoir pas de compte ailleurs.
TGT
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