Au Togo, le lot de chômeur s’est agrandi depuis ce 20 septembre. Et pour cause. La société mèche Amina de la zone franche vient de fermer ses portes mettant au chômage, les plus de 4000 employés. Au motif, explique le directeur général D.H.Lee, lié à la sécurité. La fermeture officialisée ce lundi, court jusqu’à nouvel ordre.
La raison avancée par la direction de la société mèche Amina est-elle convaincante? Peut-on parler de situation d’insécurité au Togo à l’heure actuelle? A ces interrogations, nombre de togolais répondront pas la négative. Il en sera de la même pour des organisations de droits de l’homme. Comment en est-on arrivé à la fermeture jusqu’à nouvel ordre, de la société Amina? Tout d’abord avant la fermeture en date de ce 20 septembre 2021, il faut préciser que, la direction de cette société était face à une réalité liée aux revendications des employés. Ce qui était normal vis-à vis de la législation du travail. Et la grève n’épargne aucune société au Monde. Seulement, le cas de la société qui ferme ses portes sur le né des plus de 4000 personnes se veut un cas particulier et atypique. En ce sens que, 22 délégués de la mèche Amina avaient été mis à pied à titre conservatoire pour un mois le 16 septembre dernier. Au motif qu’ils avaient lancé une grève illégale selon la direction de la société de mèche. Alors que ce sont les différentes sections qui protestaient contre les licenciements abusifs dont sont victimes certains employés . Ces derniers qui auraient leur contrat à durée déterminée arrivée à expiration. Conséquence, les travaux sont arrêtés depuis le 6 septembre dernier.
Nos tentatives pour entrer en contact avec la direction de la société Amina en vue d’avoir leur version n’ont pas encore abouties. mais, les informations recoupées auprès du mouvement martin Luther King du Pasteur Edoh Komi, faisaient état de ce que, la société mèche Amina est actuellement fermée avec mise à pieds conservatoire des délégués pour un mois et licenciement massif des employés.
Selon le MMLK, un mouvement de défense des droits humains, « il est reproché aux délégués d’avoir lancé une grève sans préavis, ce que contestent ces derniers ». Et de poursuivre que, ils justifient cette situation par le fait que la direction générale a procédé à des licenciements dans des sections de travail qui ne sont finalement ligués contre ce qu’ils appellent procédure arbitraire et abusive d’où la cessation des activités dont les délégués ne sont ni organisateurs ni responsables ».
Il faut souligner que au Togo, la société Amina emploie un peu plus de 4.000 salariés. Et donc, reste, le plus gros employeur de la zone franche togolaise. Elle fait face, depuis quelques mois (voire années) à un mouvement de revendications de la part des employés qui protestent (continuellement) contre «la dégradation continuelle des conditions de travail et de vie du personnel ouvrier », et « l’indifférence remarquable de la direction face aux préoccupations exprimées des travailleurs», selon une note émise en juin dernier par le bureau exécutif de l’Union Syndicale des Travailleurs de la Zone Franche d’Exportation (USYNTRAZOFE).
TGT
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