Au Togo, les différents secteurs culturels dont le cinéma disposent désormais un cadre juridique pour son organisation, sa réglementation et son soutient. A l’hémicycle le 21 septembre 2021, la 3e séance plénière de la 2e session ordinaire de l’année a adopté le projet de loi dotant ainsi le secteur, d’un cadre juridique. Le projet de loi portant code du cinéma et de l’image animée porte aussi la création d’un centre national du cinéma et de l’image animée (CNCIA)
L’importance du cinéma et de l’image animée dans le secteur culturel n’est plus sujet à discuter. Prenant en compte son apport sur divers plans pour le pays, son raffermissement de la cohésion nationale, de la paix et de la sécurité dans le pays,les autorités togolaises ne trouvent aucun inconvénient à encadrer le domaine avec un arsenal juridique. C’est ce qui est fait au parlement le 21 septembre dernier avec l’adoption du projet de loi portant code du cinéma et de l’image animée. Ce projet porte quatre ambitions. Entre autres ambitions, la protection et la créativité des auteurs, des artistes et plus généralement, de tous ceux qui sont impliqués dans l’acte cinématographique; permet aux créateurs la garantie d’une juste rémunération ainsi que le respect de leur droit moral. Il vise ailleurs à assurer la protection du public contre les contenus nocifs ou illicites etc
Les travaux étaient présidés par la Présidente de l’Assemblée nationale Yawa Djigbodi Tsègan. Cette séance a connu la présence du ministre du tourisme et de la culture Pierre Kossi Gbegnon Lamadokou.
Le projet de loi adopté par les élus du peuple comporte deux cent trente (230) articles. ils sont regroupés en dix (10) titres. Il permet au Togo, d’asseoir des actions pour restructurer les mécanismes de financements appropriés afin de soutenir l’émergence et le développement d’une industrie cinématographique togolais sur le plan international. Aussi, porte-t-il la création d’un centre national du cinéma et de l’image animée (CNCIA). Ce centre vient vient ainsi remplacer la direction nationale de la cinématographie (DNC). Cet organe va avoir pour mission d’améliorer la gestion administrative et le contrôle de l’activité cinématographique au Togo.
Le ministre Pierre Kossi Gbegnon Lamadokou s’est réjoui de l’adoption du projet de loi par les élus du peuple. Il a rendu un hommage à Faure Gnassingbé pour ses efforts pour la modernisation du secteur culturel togolais.
Aklesso Atcholi, président du groupe parlementaire Unir, estime que, le projet de loi adopté, vient en réponse à cet impératif d’encadrement juridique de ce secteur très attractif
« (…). Sur le plan social, nul besoin de rappeler que le texte soumis à notre analyse va à travers l’organisation de la cinématographie, contribuer à ériger de véritable centre de loisirs et de divertissement dans notre pays. Du point de vue économique, le cinéma est une véritable industrie créatrice d’emploi et de richesse qui développe et valorise le génie créateur du cinéaste et de l’interprète », a déclaré Aklesso. Ce point de vue n’est pas loin des autres groupes parlementaires qui ne trouvent aucun inconvénient à voter le projet de loi
Pour la Présidente de l’Assemblée nationale Yawa Djigbodi Tségan, « le Gouvernement, sous la très haute direction du Président de la République, conscient des enjeux de haute portée de ce secteur, a pris l’heureuse initiative de faire adopter ce projet de loi portant code du cinéma et de l’image animée. De toute évidence, une industrie cinématographique dynamique et performante ne peut que contribuer au raffermissement de la cohésion nationale, de la paix et de la sécurité dans notre pays, épine dorsale de la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE. Le présent projet de loi portant code du cinéma et de l’image animée, grande nouveauté dans notre arsenal juridique, porte notamment quatre ambitions. En effet, cette loi vise clairement à protéger la créativité des auteurs, des artistes et, plus généralement, de tous ceux qui sont impliqués dans l’acte de création cinématographique. Elle offre donc aux créateurs la garantie d’une juste rémunération ainsi que le respect de leur droit moral. Ce projet de loi vise par ailleurs à assurer la protection du public contre les contenus nocifs ou illicites. Il prolonge effectivement les législations récentes tendant à favoriser l’accès à des programmes cinématographiques de qualité, diversifiés et pluralistes. Pour s’assurer d’une application efficace du nouveau cadre ainsi posé, cette loi crée le centre national du cinéma et de l’image animée ainsi que la cinémathèque nationale et la billetterie nationale de la cinématographie. Ainsi, la coopération prévue entre ces trois organes procède d’une idée de régulation du secteur ».
TGT
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