Guinée Conakry: Le PDG du Group Ebomaf crève l’abcès, dénonce et situe l’opinion
Face à la presse nationale et internationale, le président directeur général du Group EBOMAF, Mahamoudou Bonkoungou a dressé un bilan d’activités. Faisant d’une pierre deux coups, le patron d’EBOMAF revient sur un sujet qui défraie la chronique en Guinée. N’ayant à rien à cacher, Mahamoudou Bonkoungou est allé de détails en détails. En tout cas, dans le bras de fer, il ressort que, l’ex gouvernement du Prof Alpha Condé n’avait pas respecté ses engagements vis-à vis d’Ebomaf dans le cadre des travaux de la route Kankan -Kissidougou. Détails
La conférence de presse tenue à Ouagadougou par le PDG du Group EBOMAF, se trouve une polémique née de propos de journalistes tenus dans la chronique « Les grandes gueules » diffusée sur la chaîne guinéenne Espace TV. Et pour éclairer la lanterne du peuple guinéen en vue de recadrer l’opinion de ce pays infectée par l’ignorance sur le dossier, la direction du Group Ebomaf livre sa part de Vérité.
De quoi est-il question exactement?
En Guinée Conakry, le Group Ebomaf a gagné le marché des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Kankan-Kissidougou. Disctance totale, 194 Km. La réalisation des travaux va permettre à la Guinée Conakry de relier la Haute-Guinée à la Guinée-Forestière. Seulement les travaux ne sont pas allés au bout, car Alpha Condé en a décidé autrement.
A en croire le PDG du Group Ebomaf, c’est ce travail qui est sa toute première contact entre son Group et la Guinée Conakry et cela remonte en 2012. L’entreprise propose à l’Etat de financer et d’exécuter des travaux routiers. Le ministre des travaux publics, d’alors, Ousmane Ba, exige à l’entreprise des preuves de son expertise. C’est alors qu’une mission est vite organisée par le groupe EBOMAF. A bord d’un avion de la filiale Liza Transport international (Lti), le ministre Ba se rend à Ouagadougou puis au Togo, où il visite de grands chantiers du groupe. Au terme de cette visite,le membre du gouverment a produit un rapport au gouvernement guinéen. Comme retombée, les responsables du Group Ebomaf sont invités en Guinée Conakry. D’après la version des faits, lors de cette invitation, les hôtes du président Alpha Condé visitent deux tronçons Kankan-Kissidougou et Kankan-Mandiana.
Nous sommes en avril 2012. Le groupe va faire une offre de partenariat public-privé à l’Etat guinéen pour la construction des deux routes. L’offre consiste à trouver les financements, à exécuter les travaux et à faire payer par l’Etat les coûts des travaux sur une certaine période. Proposition acceptée et le 30 décembre 2013, les marchés sont approuvés, les travaux de la route Kankan-Kissidougou – de 194 km-, pour un coût de 305 millions d’euros est attribuée entièrement au groupe EBOMAF.

Seulement au même moment, les travaux de la route Kankan-Mandiana pour 184 millions d’euros, l’Etat guinéen décide d’associer au groupe du PDG, l’entreprise Guiter. EBOMAF est le chef de file de ce groupement avec une part de 51%. « Guiter est une société qui n’a aucune expérience dans les grands travaux. Il nous revenait donc de travailler avec elle et la former pour l’exécution des travaux », détaille le PDG Mahamadou Bonkoungou.
Pour permettre au groupe du PDG d’entamer les travaux, les autorités de la Guinée Conakry via leur banque centrale, devait remettre une garantie de 500 millions d’euros (représentant la valeur des deux marchés) en vue de permettre à l’entreprise EBOMAF de mobiliser les fonds nécessaires aux travaux auprès de partenaires financiers dont la banque d’investissement de la CEDEAO (BIDC). Mais il n’a pas tenu ses engagements pour la garantie. En lieu et place d’une garantie de 500 millions d’euros, c’est une garantie de 65 millions d’euros que l’Etat guinéen remet à l’entreprise EBOMAF.
Pour jouer franc-jeu, en tant qu’entreprise responsable, les 65 millions d’euros que l’Etat guinéen remet à l’entreprise EBOMAF, le group va décider d’exécuter les travaux selon la valeur mise à sa disposition soit 20 km du tronçon Kankan-Kissidougou. Le groupe a donc enlevé tous ses engins de la Guinée.
Ce que l’opinion guinéenne doit savoir, c’est que sur toute la ligne, Alpha Condé et son gouvernement n’ont pas joué franc jeu avec le group Ebomaf. A écouter le PDG, « s il faut chercher à porter plainte, c est la la compagnie d affaire Lti qui doit poursuivre la Guinée pour des factures impayées ». C’est pourquoi, dit le PDG, Ebomaf doit accuser le gouvernement Condé de non respect de ses engagements vis à vis du Group dans le cadre des travaux de Kankan -Kissidougou.
Les règles du jeu changent
L’homme d’affaires dit avoir été surpris d’entendre, le jour du lancement simultané des travaux des deux routes, que la présidence de la Guinée ne voulait pas lancer les travaux de construction de la route Kankan-Mandiana. Dans le même temps, Mahamadou Bonkoungou est convoqué par le ministre des Finances de l’époque, Mohamed Diané, qui lui propose de scinder le marché Kankan-Kissidougou en deux : une tranche franche de 65 millions d’euros et une tranche optionnelle de 240 millions d’euros. Mais le P-DG d’EBOMAF refuse la proposition.
« J’ai appris par la suite que l’entreprise Guiter est en train d’exécuter les travaux de la route Kankan-Mandiana. Ce n’est pas juridiquement acceptable. Depuis la signature des marchés jusqu’à maintenant, le président Alpha Condé et moi n’en avons plus parlé« , a déclaré Mahamadou Bonkoungou. Il explique par la suite avoir signé la tranche ferme de 65 millions d’euros proposée par le ministre Mohamed Diané. Ce dernier a justifié cette situation par le fait que le Fonds monétaire international avait mis un veto sur les contrats.
La rencontre avec la presse locale et internationale, faut-il le préciser, vise à recadrer l’opinion Guinéenne qui visiblement, est infectée par son ignorance sur ce dossier.
Au Group Ebomaf, on fait état de ce que, « à ce jour, le contrat entre Ebomaf et la Guinée Conakry n’a jamais été résilié, mais on a obligé Ebomaf a libéré le planché ». Ce, malgré les interpellations de la PDG du PDG et son Group à l’endroit de l’ex gouvernement de Condé, en vain.
Au cours de la conférence, le PDG a tenu à préciser sur la nouvelle stratégie du groupe depuis 2007 dans la recherche de financement et réalisation de projets routiers. Il était important pour lui en tant que Panafricaniste de réfléchir sur cette souffrance des chefs d Etats à financer autrement les projets urgents. Un partenaire public privé pour aider les pays africains à voler de leurs propres ailes. A travers cette stratégie unique et propre à Ebomaf, beaucoup de pays ou de gouvernements ont réussi à répondre au besoin de la population.
Et pour finir, Mahamoudou Bonkoungou appellé la presse africaine à soutenir ses fils entrepreneurs qui arrivent à défier ces stratégies visant à bloquer le développement de l Afrique. L Afrique a droit de se développer comme les autres continents.*
Voici pour vous, l’intégralité de la conférence de presse dans cette Vidéo
TGT
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