En attendant l’ouverture officielle du procès des personnes mises en cause dans l’assassinat de Thomas Sankara ce 11 octobre 2021, l’ex président du Faso, cité dans l’affaire ne sera pas présent . Lui et ses avocats relèvent des irrégularités qui entachent la procédure. Eux qualifient le tribunal militaire devant lequel doit se tenir ce procès de « juridiction d’exception ».
Tout ce qui se fera au tribunal militaire dans le cadre du procès des mises en cause dans l’assassinat de Thomas Sankara, sera fait sans le concours de l’ex président du Faso, actuellement à Abidjan depuis son départ du pays des hommes intègres. Et pour cause. Lui et ses avocats dénoncent des « carences » dans l’instruction du dossier dans la mesure où, précise les avocats de l’ex président, n’a jamais été convoqué pour un interrogatoire et aucun acte ne lui a été notifié si ce n’est sa convocation finale devant la juridiction de jugement.
Selon la défense, l’ancien président renversé en octobre 2014 par une insurrection populaire, bénéficie d’une immunité en tant que chef d’Etat, en vertu de la loi constitutionnelle du 11 juin 2012, signée par l’actuel Président Roch Kaboré, alors Président de l’Assemblée Nationale.
Dans un communiqué dont Togotimes a obtenu copie, les avocats de Compaoré estiment que la justice burkinabé a fait fi de l’annulation par la Cour de cassation le 28 avril 2016 du mandat d’arrêt international lancé contre leur client de même de l’arrêt de la Cour européenne de Strasbourg qui, par une mesure d’urgence Inédite, s’est opposée à l’extradition le 6 août 2021 de leur client. Se basant sur les différents arguments, ils (ndlr: les avocats) rejettent le Tribunal militaire et restent tournés vers « la justice International ».
Rappelons que, feu capitaine Thomas Sankara avait pris le pouvoir par les armes en renversant le régime de Jean-Baptiste Ouédraogo le 4 août 1983. C’est sous son règne que, la Haute-Volta devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ».
Celui qu’on surnommait le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », l’icône de la révolution cubaine, lance une « révolution démocratique et populaire » pour transformer son pays. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution).
L’intégralité de leur communiqué que voici

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