De nombreux petits commerce et autres ateliers installés aux abords des routes dans la commune du Golfe sont démolis tôt ce lundi par les caterpilars. Une « démolition » qui intervient après des échanges et des avertissements à leurs propriétaires.
Larmes aux yeux, des lamentations, des grincements de dents etc. C’est le constat fait lundi dans la capitale togolaise plus précisément dans la commune du Golfe 5 lors du passage des caterpilars. Là-bas, sur décision de la commune, le maire a passé de l’acte à la parole après la phase préparatoire qui avait permis d’avertir les propriétaires des installations aux abords des routes de la ville. Après la phase théorique incluant les comités de développement des quartiers (CDQ), les chefs et autres, les caterpilars sont passés à l’action. Sur son passage, tout est démolit. L’opération se déroule en présence du maire, Aboka Kossi. Première étape de démolition, le rond-point Atikoumé et le long des rails sur la route d’Adidogomé. La plupart des ateliers, de petits commerce installés sont dégagés. Les propriétaires qui peuvent sauver ce qui peut l’être sont affairés à vider leur conteneur. Seconde étape de la démolition, le carrefour Lomégan.
Interrogé sur la raison et le bien fondé de l’opération, le maire Kossi Aboka revient ici avec des arguments. Sans oublie les démarches qui étaient menées préalablement. Selon le maire, le gouvernement déploie des moyens colossaux pour arranger la ville. Cependant, dit-il, un comportement se remarque avec l’installation anarchique sur les abords des routes posant le problème d’encombrement. Pour une solution consensuelle, le conseil municipal a décidé depuis 2020, à une sensibilisation dans la commune. Démarche, explique le maire Aboka a été faite avec les CDQ, les Comités villageois de développement (CVD) ainsi que les médias.La sensibilisation visait à expliquer aux populations, les risques, qu’elles courent en occupant les trottoirs empêchant les piétons de circuler librement.
« Nous leur avons expliqué que, l’occupation des trottoirs avec les installations anarchiques, n’embellissent pas l’image de la capitale. C’est pour cela après les sensibilisations, le conseil a décidé que nous passions à l’étape supérieure qui est le dégagement de toutes les installations sur les trottoirs , de toutes les baraques, les conteneurs« , a expliqué à la presse sur les lieux, le maire Kossi Aboka.

Sur le terrain, pas de demi-mesure. Et le maire est clair. « Dans la commune du Golfe 5, pas question de laisser développer, l’incivisme. L’incivisme ne doit pas avoir cité chez nous dans le Golfe 5 », fait savoir le maire. Ce dernier précise sur la désolation qu’occasionne la démolition que, rien n’est fait au hasard. « Les populations ont été bien sensibilisées et je crois que, la somme des intérêts individuels, ne fait jamais l’intérêt général qui est l’environnement, la sécurité des populations, l’assainissement et le développement de la commune« . Pour le maire, les trottoirs ne sont pas destinés aux marchés mais aux piétons, avertit le maire très serein.
« Nous avons des places dans les marchés de la commune et nous avons conseillé les populations de venir les occuper les places dans les différents marché ».

L’opération est en cours en ce moment, soutient le maire. Il faut préciser que, cette démolition n’a rien avec une affaire foncière au Togo qui a conduit le président de la cour suprême Abdoulaye Yaya à suspendre jusqu’à nouvel ordre, toute démolition et déguerpissement massif des populations.
Nous y reviendrons
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