Quand il y a la justice, le ou la citoyen (Ne) n’a pas peur de se défendre. Et ce n’est pas dame Lingané Nahina, âgée de 30 ans, institutrice de son état qui nous dira le contraire. Cette institutrice a été accusée d’avoir aidé des élèves au BEPC, bref des fraudes au bénéficie des élèves lors de l’examen. Au nom de cette accusation infondée, elle était arrêtée et présentée. Devant le juge au tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau le 9 novembre 2021, elle a été tout simplement relaxée faute de preuves. mais, les enfants ont, à l’issue de l’audience du mardi dernier, surpris le juge. Après leur interrogation, ils ont partagé l’ambition de faire chacun une carrière d’avocat. Et cela, pour apprendre à défendre le faible. Car, dans cette affaire, ils ont l’impression d’avoir été sacrifiés.
Les faits se sont déroulés le 14 juin 2021 au centre d’examen Labat A, à Williamville, à Abidjan. Ce jour-là, dame Lingané Nahina surveillait l’épreuve de la dictée. C’est alors qu’elle était accusée d’avoir commis des actes de fraudes au bénéfice des élèves, lors de l’examen du Bepc. Arrêtée, c’est finalement le 9 novembre dernier qu’elle était libre de ses mouvements. Car, le mardi au tribunal, le représentant de la Direction des examens et concours (Deco), Touré Adama, n’a pas pu fournir la preuve de cette fraude.
D’ailleurs, sur les 29 élèves candidats, seulement 5 parmi eux ont eu la moyenne dans cette épreuve de dictée. Des candidats ont carrément écopé de zéro, selon le dossier. Toute chose qui contredit, a priori, la thèse qu’il y ait eu fraude de la part de la surveillante ou de la part des candidats.
Pour ces pauvres gosses de 13 et 14 ans, c’est un peu le supplice sans fin. Le mardi, l’institutrice ayant été déférée devant le juge, les gamins ont été également convoqués au tribunal. Ce n’était déjà pas aisé, le jeudi 28 octobre 2021, lors de l’interrogatoire des gamins au 1er arrondissement où l’institutrice a été entendue.
Rappelons que les services correction du Bepc avaient apposé la curieuse mention de fraude sur les copies des enfants. L’administration de l’école imputant à l’institutrice d’avoir donné des coups de pouce aux candidats.
Ironie du destin, les enfants ont, à l’issue de l’audience du mardi, partagé l’ambition de faire chacun une carrière d’avocat. Et cela, pour apprendre à défendre le faible. Car, dans cette affaire, ils ont l’impression d’avoir été sacrifiés.
A quelque chose malheur est bon.
TGT
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