La fédération du syndicat qui a appelé à une grève de 48 heures, revient de loin pour suspendre le mot d’ordre qui débute ce mercredi et jeudi. Une victoire pour le système éducatif togolais d’un Côte, de l’autre, une victoire pour le renforcement de la paix sociale.
Du 10 au 11 novembre 2021, les écoles togolaises ne subiront pas l’appel à la grève de la fédération des syndicats de l’éducation nationale. Et pour cause. Suite à la lettre réponse du ministre Gilbert Bawara de la fonction publique, relevant le caractère illégal d’un coté de la grève, et de l’autre revenant sur ce qui est en train d’être fait en vue, «des dispositions diligentes qui sont d’ores et déjà prises pour accélérer la recherche de solutions idoines aux préoccupations du secteur de l’éducation».
Et le ministre va plus loin. « Dans cette dynamique, le comité de suivi et d’évaluation mis en place conformément au protocole d’accord relatif au secteur,est chargé d’entamer sans délais ses travaux afin d’aboutir, le plus tôt possible à des recommandations concrètes. Celles-ci, poursuit le ministre, devront notamment préciser les défis prioritaires du secteur de l’éducation, et les approches de solutions à y apporter, et proposer les modalités, les conditions et le délai de mise en oeuvre effective de la gratification exceptionnelle« .
Une bonne nouvelle. Reste à voir la concrétisation pour pousser le Ouf de soulagement. Le grand mérite revient au ministre Bawara et à Sénon Housime qui ont finalement pris de la hauteur. Ce qu’il faut noter dans ce quiproquo qui risque de saper les efforts du gouvernement et la détermination du président Faure Gnassingbé en cette période au Covid-19, c’est que, le gouvernement a fait de preuve de responsabilité en engageant comme toujours, le dialogue avec les responsables syndicaux sans exception y compris la FESEN. Et les informations font état de ce que, après la rencontre, les parties étaient d’accord que des travaux allaient se poursuivre pour régler la question liée à la gratification. C’est ici que les uns et les autres se demandent: comment se fait-il que, la question n’est pas encore au coeur d’autres discussions et la FESEN a lancé le premier mot d’ordre de grève? La FESEN était-elle dans une logique de va-t-en guerre? Qu’est ce qui n’avait pas pu marcher?
Dans cette réflexion, il n’est point question d’accuser X ou Y. Non. Seulement, l’on se demande ce qui fait courir la FESEN en foulant au pied les règles régissant la grève? C’est ici il faut saluer le rappel à l’ordre du ministre Bawara. Car, un syndicat, est après le porte-parole de ses membres en toute légalité, mais le contraire ici, le système éducatif togolais mérite mieux que les instrumentalisations et les pratiques absolument inadmissibles.
Le Gouvernement doit préserver les élèves et veiller que tout se passe bien. Car, le temps du désordre permanent est passé. Avec cette accalmie, il est nécessaire que, le ministre Bawara arrive à concrétiser dans sa lettre réponse, les bonnes intentions dévoilées et que la FESEN aussi de continuer à penser à l’avenir des enfants togolais. Personne ne peut montrer du doigt, les enseignants. La FESEN reste sur un pied de guerre puisqu’elle donne jusqu’au 25 novembre aux autorités pour satisfaire aux doléances des enseignants, période au cours de laquelle, elle exige la révision des sanctions disciplinaires infligées aux directeurs d’école lors de la grève du 03 et 04 novembre 2021.
TGT
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