Au Burkina Faso, un pistolet est braqué sur la tempe du président Roch Kaboré. Et le chef de file de l’opposition, Eddie Komboïgo et les autres de l’opposition ont la main sur le déclencheur. Avant tout, ils demandent à leur président, de régler le problème d’insécurité dans un délai d’un mois. Au risque de….
Le Sahel est confronté depuis un long moment, à une invasion terroriste. Presque tous les pays du Sahel sont dans la tourmente. Et le plus lourd tribut est payé par les populations des zones les plus reculées. L’expansion djihadiste dans le Sahel devient inquiétante. Et le Burkina Faso qui a perdu finalement le terrain, est dans une position de faiblesse face aux fous d’Allah qui sont sans pitié. Ils tuent, violent, égorgent. Une situation qui devient inquiétante au point que, l’opposition au régime de Roch Kaboré est obligée de sortir les grosses artilleries contre le régime en place. Et pour le dire haut, Eddie Komboigo, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et les siens étaient face à la presse le 9 novembre 2021. Ils ont lancé un ultimatum d’un mois au pouvoir pour en finir avec le terrorisme. Sans quoi, ils comptaient appeler à des manifestations pour demander ni plus ni moins que la démission du Chef de l’Etat et de son gouvernement.
Ce cri de coeur, est celui que pousse aussi les mouvements locaux, U Gulmu Fi dans la région de l’Est du Burkina Faso. Si le ras-le-bol des populations et l’opposition consistait à réclamer la démission de certains ministres jugés incapables dans la gestion de la crise née des attaques à répétition des djihadistes, cette fois-ci, le chef de l’opposition et les seins ont voulu franchir le rubicond en réclamant la tête du président Kaboré. Iront-ils jusqu’au bout? C’est la grande interrogation, car l’on ne voit pas comment, tel par enchantement, la situation sécuritaire pourrait passer du rouge au vert en l’espace d’un mois. Fixer un pistolet sur la tempe de l’Exécutif ne semble donc pas être la solution idéale !
L’indignation de l’Opposition et d’une partie de la population paraît, certes, légitime face au péril qui menace le Burkina Faso tout entier. Mais, comme le pensent certains observateurs, ceux qui ne veulent plus voir le président et ses alliés au pouvoir devraient attendre 2025 pour leur infliger la sanction qui sied. Car, toute autre chose ferait les affaires de ceux qui veulent voir les Burkinabè divisés pour mieux régner, ou plonger le pays dans des lendemains incertain
Que nous réserve les jours et semaines à venir par l’opposition du Faso? L’avenir nous le dira.
TGT
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