Le procès des ex-militaires Paul Maillot Rafanoharana et Philippe François a démarré ce lundi à Antananarivo. Ce, après quatre mois et demi d’enquête. Ils sont jugés pour atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs et complot en vue d’assassiner le chef de l’Etat malgache.
Au total, ils vingt et une personnes qui sont impliquées dans cette affaire de coup d’état baptisé Appolo 21. Elles sont accusées d’avoir planifier l’assassinat du président de la République et d’autres personnalités politiques du pays. Depuis hier, elles ont été présentées devant la barre de la Cour criminelle à Anosy.
Le procès de cette affaire qui a défrayé la chronique quelques mois plus tôt s’est ouvert lundi dernier et devrait durer quelques jours. La première journée s’est déroulée sous haute surveillance, sans être à huis clos pour autant. La plupart des prévenus, dont Paul Rafanoharana, le présumé cerveau de l’affaire, 12 éléments des forces de l’ordre dont deux généraux retraités et deux autres citoyens français, ont été entendus. Les accusés sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs et complot en vue d’assassiner le président.
La défense des accusés a quant à eux dénoncé un vice de procédure. Cela commence par l’audition des prévenus à Ivato qui s’est déroulé sans aucun respect du secret de l’enquête à cause entre autres de l’utilisation des enregistrements sonores et vidéos, la non-considération de la présomption d’innocence désormais décriées par de nombreux responsables et anciens responsables au niveau du ministère de la Justice ainsi que la perquisition faite au domicile des accusés malgré l’absence d’un mandat de perquisition.
Une avocate de Paul Rafanoharana indique de son côté qu’il s’agit d’un procès inéquitable. « Nous n’avons pas assez de temps pour préparer la stratégie de défense, avec un accès difficile à nos clients », regrette-t-elle.