Les deux ministres du gouvernement togolais à la base de la plainte qui a conduit au mandat de dépôt deux journalistes, Ferdinand Ayité de l’Alternative, Joel Egah de Fraternité et Isidore Kouwonou de l’Alternative sous contrôle judiciaire s’appellent Adedze Kodjo et Pius Agbétomey. C’est ce que révèle finalement le procureur de la république, Talaka Mawama ( au milieu voir photo)
On en sait un peu plus sur les auteurs de la plainte contre les journalistes togolais. Deux d’entre eux sont placés sous mandat de dépôt et un autre sous contrôle judiciaire. Les détails sont finalement donnés sur les auteurs de la plainte. Le Procureur a rompu au finish le silence et dit tout. Les journalistes actuellement concernés, ont animé une émission et lors de celle-ci, explique le Procureur de la république, a tenu des propos dans l’émission sur Youtube.
A écouter le procureur de la république, les auteurs de l’émission, Ferdinand Ayité (directeur de publication du bihebdomadaire l’Alternative) et de Joël Egah (directeur de publication de l’hebdomadaire Fraternité) sont poursuivis pour «outrage envers les représentants de l’autorité publique et diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler la paix publique, au sens des articles 490 alinéa 1, 491 alinéa 1, 492 alinéa 1 et 497 du nouveau code pénal».
«Lundi 6 décembre 2021, j’ai été instruit par le Procureur général près la Cour d’Appel de Lomé, aux fins d’ouverture d’une enquête judiciaire sur dénonciation des ministres Kokouvi Agbétomey (ministre de la justice et de la législation), Kodjo Adedze (ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation locale). Suivant réquisition à la même date, j’ai saisi la brigade des recherches et d’investigation de la direction de la police nationale aux fins de l’ouverture d’une enquête », éclaire le Procureur de la République.
Les propos sont tenus lors de cette émission animée sur le réseau social YouTube, un « moyen de communication exclu du champ d’action du code de la presse», a-t-il dit.
Et de souligner que « La poursuite de ces journalistes sur la base du droit commun en l’occurrence le code pénal se justifie par le fait que les faits incriminés ont été commis par le canal d’un réseau social, moyen de communication expressément exclus du champ d’application de la loi N°2020 001 du 07 janvier 2020 relative au code de la presse et de la communication en République togolaise »,
Isidore Kouwonou, rédacteur en chef du journal L’Alternative, qui a également participé à l’émission, est placé sous contrôle judiciaire.
Suite à cette convocation en cascade, le corps des journalistes du Togo n’est pas resté les bras croisés. Une vague de réactions d’organisations professionnelles des journalistes, d’organisations de défenses des droits de l’homme et de partis politiques de l’opposition continuent d’exiger leur libération. Et les évêques du Togo sont sensibles. Ils ont également plaidé mercredi dernier la libération des personnes interpellées ces derniers jours au Togo
TGT
Togotimes, L’information en temps réel