Au parlement national du Togo, les députés entament ce 28 décembre 2021, la 13e séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année consacrée au projet de loi de finances, exercice 2022, budget qui s’équilibre en ressources et en charges à 1.772.756.684.000 Fcfa. C’était au cours de la 13e séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année. Les travaux sont présidés par la présidente de l’assemblée nationale, Yawa Djigbodi TSEGAN. Le projet de loi s’inscrit dans la continuité de la mise en œuvre du budget programme qui se traduit par la poursuite de la déconcentration de la fonction d’ordonnancement et d’approbation des marchés publics ainsi que le renforcement du rôle des contrôleurs financiers, des responsables de programmes, des planificateurs pour plus d’efficacité et d’efficience dans la gestion des ressources budgétaires axée sur les résultats.
Pour 2022, les pouvoirs publics ont adopté le 12 novembre 2021, un avant-projet de loi de finances. Ce dernier est à forte teneur sociale. Pour le nouvel exercice, prenant en considération le contexte sanitaire et sécuritaire exigeant, l’Etat togolais projette un budget de 1 760 milliards de francs CFA en ressources et charges, contre 1.702,9 milliards Fcfa dans la loi de finances rectificative 2021, soit une hausse de 3,4 %. Il est composé de recettes et de dépenses budgétaires, de ressources et de charges de trésorerie ainsi que de recettes et de dépenses des comptes spéciaux du Trésor.
Selon les informations, à travers le projet de loi de finances, le gouvernement entend poursuivre les actions de réponse aux menaces sécuritaires, de riposte en vue d’atténuer l’impact de la pandémie à coronavirus sur l’économie du pays tout en continuant la mise en œuvre des réformes structurelles visant la stabilité du cadre macro-économique.
Tapis rouge aux secteurs sociaux
Il est prévu une augmentation du taux de croissance du PIB réel de 1,8% en 2020 à 5,3% en 2021 puis 6,1% en 2022 grâce à la reprise des activités économiques. D’autre part, le taux d’inflation est maitrisé au-dessous du plafond communautaire qui est de 3%.
Le budget 2022 consacre aux secteurs sociaux une somme de 494,1 milliards de francs CFA, contre 432,9 milliards en 2021, soit une hausse de 14,1%. La part relative des dépenses sociales, exercice 2022, est de 46,6% contre 43,8 pour cent pour le collectif budgétaire 2021.
L’éducation, secteur non abandonné
En ce qui concerne les enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat ainsi que l’enseignement supérieur, le pays construira des infrastructures, créera d’autres centres d’excellence et des Instituts de formation en alternance pour le développement (Ifad). Les deux volets d’enseignement ont respectivement droit à 153 et 40,9 milliards de francs.
Protection sociale
Pour assurer la défense du territoire, maintenir la paix et la sécurité, un montant de 124,5 milliards (contre 82,5 il y a un an) est prévu. En matière de protection sociale, 91,7 milliards de francs sont dédiés au secteur de la santé, contre 77,9 milliards précédemment. Les résultats attendus sont l’accès de tous aux services sanitaires à des coûts très réduits ; l’endiguement de la covid-19 grâce à la réhabilitation, la construction et l’équipement des structures sanitaires.
Toujours préoccupé par la situation professionnelle des habitants, le pays a réservé à l’inclusion sociale, une somme de 70 milliards de francs CFA. Elle servira à accroître le taux d’emploi des jeunes et le niveau national d’inclusion financière, à mettre en place un registre social des personnes et des ménages, à poursuivre les programmes de filets sociaux et services de base, à garantir la disponibilité de l’eau potable sur le territoire.
Autres secteurs
Aux fins d’une transformation économique efficace, les secteurs agricole, énergétique, minier et des infrastructures ont 20% des montants attribués aux ministères et institutions. 15,7 milliards sont prévus pour la modernisation des services numériques et la digitalisation. De nouvelles réformes couvriront les domaines de l’allègement de la charge fiscale. Les mesures liées à l’exonération des droits et taxes ; l’exception des prélèvements communautaires ; l’exonération des droits et taxes de douanes à l’importation de véhicules neufs, hybrides et âgés de moins de 05 ans, etc. sont reconduites.
Nous y reviendrons
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