Réunis au sein du collectif du monde éducatif du Togo, les enseignants ne sont pas allés loin pour confier une mission délicate au ministre Gilbert Bawara. Il s’agit de deux patates chaudes bien cuites qui, une fois bien garnie, permettra un bon sommeil à tous les acteurs éducatifs du pays. Que fera le ministre après réception des deux patates chaudes?
Deux « grosses patates chaudes » dans les mains du ministre Bawara? C’est le résumé que l’on peut faire au regard du besoin exprimé par le collectif du monde éducatif du Togo (CMET). Les responsables de ce syndicat pour couper court, réduisent leurs préoccupations en deux points clés: ils veulent que le ministre Gilbert Bawara en charge de la fonction publique, du travail et du dialogue social mais en tant que président du comité de suivi et d’évaluation de la mise en oeuvre du protocole d’accord relatif au secteur de l’éducation nationale trouve une réponse définitive aux 174 directeurs toujours démis de leur responsabilité d’un coté et de l’autre, réclame le versement de la gratification exceptionnelle aux enseignants.
Au sujet du dernier point, en réalité, il ne s’agit pas d’un sujet inconnu. Et le ministre Bawara le sait bien que tout autre. Peut-être si les enseignants réunis au sein du collectif citent ce point, ce n’est qu’un petit rappel, puisque l’argent reste le nerf de la guerre.
Car, l’on se souvient que, l’actuel ministre de la fonction publique, du travail avait déjà anticipé les choses. En effet, le ministre Bawara annonçait le 30 décembre 2021, « que tout sera mis en œuvre pour qu’au plus tard à la fin du mois de janvier 2022, le déblocage de cette prime. La parole sera respectée. C’est la raison pour laquelle, l’opinion pense que, la réclamation à ce sujet contenue dans la lettre constitue un rappel. Avant tout, les responsables du collectif auteur de la lettre au sieur Bawara (CMET), ont tenu à faire une clarification.
« Le CMET a signifié au Ministre de la Fonction publique, du travail et du dialogue social que si les enseignants ont fait usage de la grève qu’il a qualifié d’ « illégale », c’est parce que « la partie gouvernementale n’a pas respecté les accords. Le protocole d’accord signe en mars 2018 a connu une violation à partir de 2019 par la non indexation de la prime au salaire. Ceci constitue une violation claire de la disposition du protocole qui vise à améliorer progressivement les primes accordées aux enseignants3, ont rappelé les enseignants mécontents.
Selon le Collectif, « après une grogne suivie d’une grève lancée par la FESEN en Novembre 2020, le protocole d’accord fut relu Ie 11 janvier 2021 pour légitimer la violation ». Selon la relecture, il doit être octroyé aux enseignants une Gratification Exceptionnelle à partir de janvier 2021. « Aujourd’hui nous sommes en février 2022 et rien n’a été jusqu’ici fait malgré toutes les propagandes médiatiques faites à ce propos en décembre 2021 », rappelle le Collectif.
« Le gouvernement prend l’engagement que des dispositions concrètes seront prises, après étude du rapport, pour qu’avant la fin du mois de janvier 2022, cette gratification exceptionnelle, sur la durée de la mise en œuvre de la feuille de route, à savoir 2021-2026, soit véritablement débloquée », avait déclaré Gilbert Bawara l’année dernière.
Les directeurs démis de leur responsabilité à la suite de la grève et la gratification contenus dans la revendication du collectif trouveront écho favorable? C’est l’espoir des enseignants. La balle est dans le camp du ministre
TGT
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