La France cherche désespérément une terre pouvant accueillir la force de Barkhane rejetée par le peuple malien après des années de présence inutilement. Plus de trois pays auprès de qui la France négocie, elle n’a pas encore eu une réponse claire et nette. Une situation qui embarrasserait la France.
Jean Yves Ledrian ne digère toujours pas la honte infligée par le peuple malien à la France qui demande le départ des forces armées françaises du territoire. Et pour passer par tous les moyens pour vilipender les nouvelles autorités maliennes, Jean Yves Ledrian multiplie ses efforts.
Hier sur France 5, intervenant quelques heures après une réunion par visioconférence des ministres des Affaires étrangères européens et à la veille d’une rencontre entre le président Emmanuel Macron et trois de ses homologues sahéliens: le Nigérien Mohamed Bazoum, le Tchadien Mahamat Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed ould Ghazouani, Ledrian avait laissé entendre que, « si les conditions ne sont plus réunies pour qu’on puisse être en mesure d’agir au Mali, on continuera à combattre le terrorisme à côté, avec les autres pays du Sahel qui sont tout à fait demandeurs ». Une déclaration pourtant très loin de la réalité sur le terrain. Et pour cause.
Selon nos confrères de Rfi, une source proche de l’Élysée affirme que les pays partenaires souhaitent poursuivre cette expérience, mais où? Le Niger, qui accueille depuis novembre 2020 un poste de commandement avancé de Barkhane et de ses partenaires sahéliens, est peu séduit par l’idée. La Mauritanie a maintenu, jusque-là, une certaine neutralité vis-à-vis de la situation malienne. Et à l’heure actuelle, les autorités de la Mauritanie ne font de Barkhane, une préoccupation.
Quant au Burkina Faso, l’incertitude reste grande depuis le coup d’État du 24 janvier. Bien que l’état-major français multiplie les appels du pied en communiquant, ces dernières semaines, sur les succès militaires de l’armée burkinabè, soutenue par Barkhane, la junte ne s’est, pour l’heure, pas exprimée. Le lieutenant-colonel Damiba, récemment promu président, n’a en tout cas pas été convié à la rencontre de demain entre Emmanuel Macron et trois de ses homologues sahéliens.
TGT
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