Le conseil national de la transition, parlement provisoire s’est réunit en séance plénière à Bamako ce lundi avec en toile de fond la modification de la charte de transition, qui prévoit une période de six mois à cinq ans.
L’ordre du jour de cette rencontre « porte sur les points suivants: Adoption du procès-verbal de la séance plénière du jeudi 22 avril 2021; Délibérations sur le projet de loi portant révision de la Charte de la Transition; Communications ». Les travaux avaient eu pour cadre, la salle Djeli Baba SISSOKO du Centre International de Conférence de Bamako-CJCB.
Selon le gouvernement, les modifications apportées à la charte de la transition portent, entre autres sur la suppression du poste de Vice-président pour éviter les duplications des missions et permettre au ministre chargé de la Défense et au ministre chargé de la Sécurité de recouvrer et d’exercer la plénitude de leurs attributions traditionnelles; la suppression du nombre de membres du Gouvernement pour une meilleure gouvernance politique et sociale objective et efficiente ; l’augmentation du nombre de membres du Conseil national de Transition pour renforcer davantage l’inclusivité autour du projet de refondation de l’Etat ; l’adaptation de la durée de la Transition aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation dans le but de mener des réformes indispensables au retour à l’ordre constitutionnel
Aux dernières nouvelles, le CNT a adopté la charte de la transition. Seulement, la date des présidentielles ne sont connues.
La révision approuvée lundi dispose que la durée de la transition sera conforme aux recommandations formulées à l’issue de consultations nationales qui ont eu lieu en décembre 2021. Ces « assises » préconisaient une transition de six mois à cinq ans. Elle maintient le flou sur la date à laquelle des élections auraient lieu, alors que la question donne lieu à un bras de fer entre les autorités maliennes d’une part et l’organisation des Etats ouest-africains Cédéao ainsi qu’une partie de la communauté internationale de l’autre. La version originelle de la charte, promulguée par les militaires le 1er octobre 2020 un peu plus d’un mois après leur premier putsch, fixait la durée de la transition à 18 mois. La junte a depuis révoqué son engagement initial à organiser des élections le 27 février prochain. Elle a exprimé son intention de rester en place quatre ou cinq années supplémentaires, un délai « totalement inacceptable » pour la Cédéao. Celle-ci a sanctionné un tel projet en infligeant le 9 janvier de lourdes sanctions économiques et diplomatiques au Mali, avec un embargo commercial et financier et la fermeture des frontières.
TGT
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