Le président russe Vladimir Poutine a annoncé dimanche mettre en alerte la « force de dissuasion » de l’armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire, au quatrième jour de l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
« J’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat », a déclaré M. Poutine lors d’un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision.
La France ferme son espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes à compter de ce soir, a annoncé le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari, sur Twitter.
La deuxième ville d’Ukraine, Kharkiv (nord-est), est sous le contrôle des forces ukrainiennes, a indiqué dimanche le gouverneur régional Oleg Sinegoubov, quelques heures après avoir annoncé une percée de l’armée russe et des combats de rue.
« Kharkiv est sous notre contrôle total » a écrit M. Sinegoubov sur les réseaux sociaux, assurant qu’une « élimination des ennemis dans la ville » était en cours.
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a annoncé dimanche l’envoi de 100 tonnes d’aides aux civils en Ukraine. Jeudi, son chef de la diplomatie Yaïr Lapid a dénoncé comme une « grave violation de l’ordre mondial » l’invasion russe de l’Ukraine.
Mais il a souligné les « liens anciens et profonds » unissant son pays à la Russie et l’Ukraine, principaux viviers de l’aliyah, l’immigration juive en Israël.
L’Ukraine est en train de former une légion de combattants étrangers pour l’aider à repousser les forces russes qui ont envahi le pays, a annoncé la présidence dans un communiqué dimanche.
« Tous les étrangers désirant rejoindre la résistance aux occupants russes et de protéger la sécurité mondiale sont invités par les autorités ukrainiennes à rejoindre les forces de défense », y est-il indiqué, précisant qu’une unité spéciale sera formée sous le nom de « Légion internationale ». Les volontaires sont appelés à se rendre dans les ambassades d’Ukraine dans leurs pays.
L’Ukraine a saisi la Cour internationale de justice à La Haye contre la Russie, afin que la juridiction ordonne à Moscou de cesser les hostilités, a annoncé dimanche le président ukrainien.
« Nous demandons une décision urgente ordonnant à la Russie de cesser son activité militaire, et nous attendons que les audiences débutent la semaine prochaine », a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter.
Quelque 368.000 réfugiés ont fui les combats en Ukraine depuis le déclenchement de l’invasion russe jeudi pour les pays voisins et leur nombre « continue à augmenter », ont indiqué dimanche les Nations unies.
Ce nombre « est basé sur les données mises à disposition par les autorités nationales », a souligné le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) dans un tweet. Un très grand nombre d’entre eux arrivent en Pologne, où les autorités en comptaient quelque 156.000 depuis jeudi, début de l’invasion du voisin ukrainien par les troupes russes.
La Belgique va fermer son espace aérien à « toutes les compagnies russes », emboîtant le pas à de nombreux autres pays européens en représailles à l’invasion de l’Ukraine, a annoncé dimanche le Premier ministre Alexander De Croo.
« En Europe, le ciel est ouvert, mais ouvert à ceux qui connectent les peuples, pas à ceux qui commettent des agressions brutales », a-t-il indiqué sur Twitter. La Finlande, le Danemark, l’Allemagne, la Pologne, la République tchèque ou encore le Royaume-Uni ont déjà annoncé faire de même.
Le monde est entré « dans une nouvelle ère » avec l’invasion russe de l’Ukraine, a assuré dimanche le chancelier allemand Olaf Scholz lors d’une séance extraordinaire du Bundestag.
« Avec l’invasion de l’Ukraine, nous sommes entrés dans une nouvelle ère », a-t-il affirmé. En Ukraine, « les gens ne défendent pas seulement leur patrie. Ils se battent pour la liberté et leur démocratie. Pour des valeurs que nous partageons avec eux », a-t-il ajouté.
La Grèce va envoyer « des équipements défensifs » et une aide humanitaire à l’Ukraine, a annoncé dimanche son Premier ministre alors qu’Athènes accuse la Russie d’avoir tué des Ukrainiens d’origine grecque dans des villages ukrainiens.
Deux avions de transport militaire C-130 partiront dimanche pour la Pologne, a indiqué le bureau du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis dans un communiqué. Aucune précision n’a été communiquée sur le type de matériel qui sera expédié.
Le Français Laurent Hilaire, directeur de la troupe de ballet du Théâtre Stanislavski à Moscou et ex-étoile de l’Opéra de Paris, a annoncé dimanche à l’AFP sa démission de l’institution moscovite « au vu de la situation » géopolitique et s’apprête à quitter Moscou.
« J’ai donné ma démission hier, elle va être annoncée aujourd’hui sur le site (du théâtre), je quitte Moscou demain au vu de la situation », a-t-il affirmé à l’AFP, sans plus s’apesantir.
La Fédération internationale de judo (FIJ) a annoncé dimanche la « suspension » du statut de président honoraire et d’ambassadeur de Vladimir Poutine, en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Etant donné le conflit actuellement en cours en Ukraine, la Fédération internationale de judo annonce la suspension du statut de M. Vladimir Poutine comme président honoraire et ambassadeur de la Fédération », écrit la FIJ dans un communiqué.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué dimanche la formation d’une « coalition » internationale de pays fournissant une aide à l’Ukraine, au quatrième jour de l’invasion de son pays par la Russie.
« Nous recevons des armes, des médicaments, de la nourriture, du carburant, de l’argent. Une coalition internationale forte s’est formée pour soutenir l’Ukraine, une coalition anti-guerre », a dit M. Zelensky dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué dimanche que la nuit avait été « dure » en Ukraine, avec des bombardements russes ayant visé selon lui des zones habitées.
« La nuit passée fut dure, de nouveau des tirs, de nouveau des bombardements de quartiers habités, d’infrastructures civiles. Il n’y aujourd’hui rien que l’occupant ne considère pas comme une cible légitime », a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté dimanche la proposition russe de pourparlers à Gomel au Bélarus, car ce pays sert de base arrière à l’invasion de l’Ukraine, affirmant que « n’importe quelle autre ville » conviendrait.
« Varsovie, Bratislava, Budapest, Istanbul, Bakou. Nous les avons toutes proposées. Et n’importe quelle autre ville nous conviendrait », a-t-il dit dans une vidéo en ligne.
Le Kremlin a assuré dimanche être prêt à négocier avec l’Ukraine, proposant comme lieu de rencontre Gomel au Bélarus, pays d’où la Russie à envahi son voisin, tandis que le président russe saluait « l’héroïsme » de ses forces.
Une délégation de représentants des « ministères des Affaires étrangères, de la Défense et d’autres services, notamment de l’administration présidentielle est arrivée au Bélarus pour des négociations avec les Ukrainiens », selon le porte-parole de la présidence russe, cité par les agences nationales.
08h22
Des combats de rue entre forces ukrainiennes et armée russe sont en cours dimanche à Kharkiv (nord-est), deuxième ville d’Ukraine où les autorités ont rapporté une « percée » des troupes de Moscou, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les combats ont lieu depuis la matinée avec des blindés légers abandonnés ou en feu visibles dans les rues, tandis que les coups de feu et les explosions sporadiques résonnent dans la ville, en grande partie déserte, les habitants se terrant chez eux.
La Finlande va fermer son espace aérien aux avions russes en représailles à l’invasion de l’Ukraine, a annoncé le gouvernement, rejoignant de nombreux pays européens.
Le pays nordique, avec sa frontière de plus de 1300 kilomètres avec son voisin russe, « se prépare à fermer l’espace aérien au trafic aérien russe », a déclaré le ministre des Transports Timo Harraka dans un tweet publié dans la nuit de samedi à dimanche.
Les autorités de Kharkiv (nord-est), la deuxième plus grande ville d’Ukraine, ont annoncé dimanche une « percée » de l’armée russe jusque dans son centre, au quatrième jour de l’invasion du pays par Moscou.
« Il y a eu une percée des véhicules légers de l’ennemi russe dans la ville de Kharkiv, y compris dans la partie centrale », a indiqué sur Facebook le gouverneur de la région éponyme, Oleg Sinegoubov, indiquant que les combats se poursuivaient et appelant les quelque 1,4 million d’habitants à ne pas sortir de chez eux. « Les forces armées ukrainiennes éliminent l’ennemi », a-t-il ajouté.
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux ukrainiens affirme notamment montrer un véhicule blindé russe en feu dans le centre de la ville.
L’armée russe a de son côté affirmé avoir encerclé deux grandes villes du sud de l’Ukraine, Kherson et Berdiansk, qui comptent respectivement 290.000 et 110.000 habitants.
L’armée russe a affirmé dimanche avoir encerclé deux grandes villes du sud de l’Ukraine, Kherson et Berdiansk, au quatrième jour de son invasion du pays.
« Au cours des dernières 24 heures, les forces armées russes ont complètement bloqué les villes de Kherson et de Berdiansk », qui comptent respectivement 290.000 et 110.000 habitants, a indiqué le ministère russe de la Défense, cité par l’agence TASS.
Les alliés occidentaux ont adopté une nouvelle volée de sanctions financières contre Moscou après l’invasion de l’Ukraine, en planifiant samedi d’exclure de nombreuses banques russes de la plate-forme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale.
Dans une déclaration commune, la Maison Blanche a déclaré que les leaders de la Commission européenne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni, du Canada et des Etats-Unis étaient résolus « à continuer d’imposer des coûts à la Russie qui l’isoleront davantage du système financier international et de nos économies ».
Le gouvernement canadien a fait part samedi de ses « préoccupations » quant à la diffusion sur son territoire de la chaîne russe RT (ex-Russia Today), accusée par ses détracteurs d’être un porte-voix du Kremlin.
Régulièrement accusée en Occident de contribuer à la désinformation, RT est dans le collimateur de plusieurs pays européens, d’autant plus depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine.
« Je partage les préoccupations de nombreux Canadiens quant à la présence de Russia Today dans notre système de radiodiffusion », a déclaré sur Twitter le ministre canadien du Patrimoine, Pablo Rodriguez.