Les autorités allemandes sont conscientes qu’en acceptant l’embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russe, la paix sociale allemande sera menacée. Et donc, elles s’opposent à cette option posée en Europe. Cesser unilatéralement d’importer du gaz, du pétrole et du charbon de Russie, cela menacerait la paix sociale en Allemagne, selon la ministre allemande de l’Écologie
La question d’un embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes est posée en Europe. Question balayée par les ministres allemands des Finances et des Affaires étrangères.
Leurs alliés occidentaux ont beau discuter très sérieusement de la possibilité d’un embargo, dimanche 6 mars, les ministres allemands des Finances et des Affaires étrangères se sont dit opposés à une interdiction des importations d’hydrocarbures provenant de Russie.
À Berlin, on ne croit pas à l’efficacité de cette arme contre les Russes. «Nous sommes prêts à payer un prix économique très élevé. Mais si demain, en Allemagne, les lumières s’éteignent, ça ne va pas arrêter les chars». Voilà comment a réagi la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, tandis que son collègue des Finances rappelle la nécessité de tenir sur la durée contre l’envahisseur russe.
Une dépendance au gaz russe problématique
Cesser unilatéralement d’importer du gaz, du pétrole et du charbon de Russie, cela menacerait la paix sociale en Allemagne, selon la ministre allemande de l’Écologie. Pour rappel, l’Allemagne importe de Russie plus de la moitié de son gaz et 42% de son pétrole ainsi que du charbon.
Et il faudra des années pour sortir de cette dépendance. Dans sa quête de diversification de ses approvisionnements, Berlin a conclu, samedi 5 mars, un accord pour la construction d’un terminal méthanier destiné à accueillir du gaz naturel liquéfié. Sa toute première infrastructure du genre.
Autre sujet d’inquiétude, les valeurs bancaires sont particulièrement malmenées. Le titre Société Générale a ainsi perdu près de 8%, et le Crédit agricole 6,5%. Ces deux banques françaises paient leurs engagements commerciaux avec l’Ukraine et la Russie.
Avec Rfi
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