Pour que les citoyens soient un acteur de la paix, il est important que les uns et les autres puissent comprendre les origines ou vecteurs du radicalisme et de l’extrémisme violent. C’est pour éclairer que, l’association Paix Durable en Afrique (APDA) et le Laboratoire de Recherche en Langues,Littératures, Culture et Civilisation anglophones (LaReLLiCCA) ont tenu une conférence-débat. Plusieurs personnalités parmi lesquelles des enseignants chercheurs étaient au rendez-vous ce 26 mars 2022 présents dans la salle Cédeao du Casef à Lomé.
La compréhension des causes et des dynamiques qui sous-tendent l’extrémisme violent reste limitée chez la plupart des acteurs de la société civile et des médias. Leurs perceptions ne sont pas fondées sur des données probantes, tout comme leurs connaissances des acteurs à l’origine de cette insécurité, de leurs objectifs,ainsi que de ce qui motive ou conduit certains individus à s’associer à des groupes extrémistes violents. Dans cette logique, l’APDA et LaReLLiCCA ont déjà eu à mener des actions à travers certains médias sur le territoire national.

Après cette série d’activités au plan média, l’APDA et LaReLLIiCCA passent à une seconde étape de leurs actions en faveur de la Paix. Et pour cause. Ce 26 mars 2022, à la salle Cédeao du CASEF, ils ont tenu une conférence-débat qui a rassemblé plusieurs personnalités venues de diverses structures. On notait aussi la présence de quelques têtes couronnées. Objectif, expliquer les vecteurs du radicalisme: la pauvreté, l’injustice, l’exclusion et la marginalisation.
Axée sur le thème » Les vecteurs du radicalisme et de l’extrémisme violents en Afrique: une épruve au développement et à la paix », la conférence-débat a pour but, de faire ressortir le concept de paix selon le corp humain, la mémoire et la paix durable, la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent, la coopération entre Forces de défenses et de sécurité et la population civile pour une paix durable à travers des communications qui mettent en exergue les points de la thématique retenue.
Photo de famille des invités à la conférence-débat
Quatre (4) communications à savoir « Le concept de « paix » selon le corps humain chez l’Africain: une lexicalisation »; « la mémoire et la paix durable », « la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent: la sécurité au service de la paix » et « la coopération entre forces de défense et de sécurité et population civile au service de la paix durable » ont meublé le temps de la conférence-débat.
Il est question à travers les communications, de mettre en lumière l’importance de la gestion de nos souvenirs. Une gestion qui faut-il le préciser doit faire recours à notre intelligence pour éviter de reproduire des frustrations et des injustices historiques dans notre vie quotidienne.
C’est le Lt-Col LABANTE Nikabou, représentant le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile qui a ouvert les travaux. Dans son discours, il a laissé entendre que, le gouvernement ne ménage aucun effort pour combattre l’extrémisme et le radicalisme violent. Car,dit-il, « pour le gouvernement, les efforts du développement de l’Afrique ne doivent pas être noyés par le développement du radicalisme et de l’extrémisme violent avec en toile de fond, le terrorisme ».
C’est pourquoi, a indiqué le Lt-Col LABANTE, le Togo a souscrit à la cible 16.1 de l’ODD 16 qui vise à réduire nettement partout dans le monde, toutes les formes de violence et les taux de mortalité qui y sont associés.
Selon le Lt-Col, à travers les échanges, les participants vont s’imprégner à coups sur des stratégies d’alertes précoces et de développement des initiatives locales de paix dans les relations.
Prof Ataféi PEWESSI, président de l’association APDA a confié que, dans le cadre de l’engagement, l’association avait commencé par la sensibilisation à travers le regroupement des gens en échangeant sur ce qui fait sur la paix durable.
« A travers les échanges et à travers les projets qui sont en cours, puisque, il faut que tout le monde s’asseye, travaille pour que nous puissions ensemble transformer les paradigmes actuels en paradigmes plus avancés en matière de paix et de paix durable. Donc ce que nous faisons, c’est de faire la sensibilisation en excluant aucun secteur (justice, forces de sécurité, étudiants, enseignants-chercheurs etc). Nous en avons besoin pour développer notre pays, l’Afrique bref nous en avons besoin pour le bien-être de l’humanité », a expliqué le Prof PEWESSI (lire son interview dans la vidéo).
https://youtu.be/D37F5BoRo10
Rappelons que, le Togo pour mener à bien le combat contre le radicalisme et de l’extrémisme violent, a créé un « Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent » (CIPLEV). Cette structure a pour mission principale « d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent en donnant aux communautés de base les outils et le soutien dont elles ont besoin pour lutter contre ce fléau et de renforcer la coopération et la collaboration entre l’administration, les forces de défense et de sécurité pour une prévention et une lutte efficace »
TGT
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