Au Ghana, les salaires des membres du gouvernement et celui du président connais pas une réduction jusqu’à 30% et d’autres mesures sont prises. Idée de faire face à la vie chère
La réduction des salaires n’est pas la seule solution. Une batterie de mesures sont aussi annoncées. Il s’agit entre autres de l’interdiction faite au sujet des voyages à l’étranger des membres du gouvernement, de l’achat de véhicules importés ce, jusqu’à la fin de l’année 2022.
Outre la diminution des salaires des ministres et du président, le Ministre des Finances a également annoncé la fin des voyages à l’étranger pour les membres du gouvernement et de l’achat de véhicules importés jusqu’à la fin de l’année. COOPER INVEEN / REUTERS
Face à la presse ghanéenne, le Ministre des Finances Ofori-Atta estime que, « Les pays développés ou en développement s’affairent à prendre des décisions pour remettre leur économie sur la bonne voie, après l’impact dévastateur du Covid-19 (…) et de la guerre actuelle Russie-Ukraine». A travers décision, le Gouvernement du Ghana espère ainsi économiser autour de 360.000 euros.
Le ministre a également annoncé une diminution des prix du carburant de 1,6% face à la récente flambée des prix du pétrole provoquée par l’invasion russe en Ukraine.
Ces derniers mois, le pays ouest-africain, producteur de cacao et d’or, tente de faire face au poids croissant de sa dette publique (près de 80% de son PIB), en imposant de nouveaux impôts. Mais il s’est heurté à la résistance des Ghanéens, qui manifestent contre ces impôts et pour dénoncer leurs difficultés économiques, notamment le coût de la vie toujours plus cher.
« je suis certain que, plus tôt que tard, notre économie, grâce à la mise en œuvre de l’accord gouvernemental », rassure Nana Akufo Addo
Admettant les moments difficiles que traverse la nation, le président Akufo-Addo a noté que chaque pays sur la surface de la planète est confrontée à des défis provoqués en grande partie par la pandémie de COVID-19.
« Le Ghana n’est pas le seul pays confronté à des augmentations extraordinaires des taux de fret mondiaux, à de fortes pressions inflationnistes, à une hausse spectaculaire des prix du carburant, à une volatilité sans précédent des marchés boursiers et à des conditions de financement mondiales plus strictes. Ce sont des phénomènes mondiaux « , a-t-il déclaré.
Le président a poursuivi disant ceci : « Néanmoins, le gouvernement continue de travailler dur pour résoudre ces problèmes, et je suis certain que, plus tôt que tard, notre économie, grâce à la mise en œuvre de l’accord gouvernemental de cent milliards de cedi (100 milliards de GH ¢), le programme CARES Obaatanpa rebondira des ravages de la pandémie, apportant dans son sillage la stabilité, le développement, le progrès et la prospérité pour tous les Ghanéens ».
S’exprimant lors du 92e discours et de la remise des prix du St.Augustine’s College à Cape Coast, le samedi 19 mars 2021, le président Akufo-Addo a noté que l’économie ghanéenne a connu une croissance provisoire de 5,2 % au cours des trois premiers trimestres de 2021, avec une croissance du PIB pour 2021 à 5,6%, contre 0,4% projetée en 2020.
Nous devons appliquer les mesures fiscales difficiles mais nécessaires qui nous permettront de maintenir le taux de croissance de 2021 pour les années à venir, pour développer et renforcer notre économie et contribuer à améliorer le niveau de vie de nous tous, a ajouté le président ghanéen
Par KOUASSI à Accra
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