« Le gouvernement du Burkina Faso ne subit qu’un seul délai. Ce qui nous dicte notre action, c’est le terrain, l’opérationnel et le contexte dans lequel le Burkina Faso est plongé. Pour ce qui concerne le délai imparti par la CEDEAO pour la libération de l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré, le gouvernement burkinabè croit au bon sens de ladite commission. Notre pays ne court pas derrière les délais. Le seul délai auquel nous courons, c’est celui de l’instauration de la sécurité et du bien-être des populations», a souligné Lionel Bilgo.
Le Burkina Faso a donné sa réponse à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ce jeudi 31 mars 2022 à Ouagadougou. A cet effet, le Porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, et la ministre en charge des affaires étrangères, Olivia Rouamba, ont animé un point de presse ce jour.
A l’issue du Sommet extraordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée, les autorités de la transition Burkinabè ont affirmé avoir pris acte.
Sur la préoccupation liée à l’ancien Président du Faso, le Gouvernement a déclaré que des concertations ont été initiées pour aboutir au retour de l’ancien Président dans une résidence familiale de son choix tout en garantissant sa sécurité.
A cet effet, deux résidences ont été retenues à savoir celle de Ouaga 2000 et celle de la Patte d’oie. « La résidence qui sera choisie par l’ancien Président sera dotée de dispositif sécuritaire adapté compte tenu du rang qu’il a occupé au Burkina Faso », a fait savoir le Porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo.
Par ailleurs, concernant le délai fixé par la CEDEAO par rapport à la transition, le porte-parole du gouvernement est resté rassurant.
« Le gouvernement du Burkina Faso ne subit qu’un seul délai. Ce qui nous dicte notre action, c’est le terrain, l’opérationnel et le contexte dans lequel le Burkina Faso est plongé. Pour ce qui concerne le délai imparti par la CEDEAO pour la libération de l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré, le gouvernement burkinabè croit au bon sens de ladite commission. Notre pays ne court pas derrière les délais. Le seul délai auquel nous courons, c’est celui de l’instauration de la sécurité et du bien-être des populations», a souligné Lionel Bilgo.
« Le Burkina Faso n’est pas le Mali, le Burkina doit faire comme le Burkina… La question de la Russie n’est pas une question d’actualité, mais ce n’est pas non plus une question de non actualité. Pour le moment nous nous attelons à mettre un dispositif en place permettant au pays de rebondir et de retrouver la sécurité pleine et entière du territoire… », a affirmé Lionel Bilgo.
La ministre en charge des affaires étrangères est revenue sur le cas de la CEDEAO. « La CEDEAO promet de nous accompagner. La CEDEAO n’est pas une organisation de sanction, mais une structure d’accompagnement », a, pour sa part, indiqué Ragnaghnèwendé Olivia Rouamba.
Selon la cheffe de la diplomatie burkinabè, la durée de trois ans de Transition a été fixée par les Assises nationales de façon raisonnable en tenant compte du contexte sécuritaire. Quant à la demande de la CEDEAO de réduire la durée de la Transition exprimée lors de son sommet extraordinaire, la ministre a révélé que lors des échanges avec la CEDEAO, l’institution n’a jamais proposé un délai précis. Elle a signalé qu’une rencontre de travail est prévue pour le 1er avril 2022 à Ouagadougou avec une délégation de la CEDEAO et les autorités de la transition.
TGT avec B24
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