Une table ronde s’est tenue, mercredi 13 et jeudi 14 avril derniers entre les experts de la présidence de la République du Congo, et les acteurs de la société civile spécialisés sur la question des ressources naturelles, autour du protocole d’accord signé entre l’État Congolais et le groupe Ventora sur la restitution des actifs pétroliers et miniers d’une valeur de 2 milliards USD. La société civile a marqué toute son adhésion à cette initiative, à l’exception de l’ONG Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) qui a depuis perdu toute crédibilité ainsi que l’adhésion des ONG ODEP et RECIC. Explications.
Cette réunion avait pour but de rappeler l’accord de grand intérêt national qui a été signé le 16 mars 2022 entre le groupe Ventora et le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC). Cet accord historique sonne la fin d’une longue bataille judiciaire et marque un tournant absolument positif pour la RDC. En effet, pour la première fois, la récupération des actifs s’est fait en total accord avec les parties. Cet accord entre le groupe Ventora et l’État congolais crée un précédent qui ouvre des perspectives pour le gouvernement congolais dans la rénégociation des contrats. Là, s’écrit une nouvelle page des relations entre l’État congolais et le secteur minier. « L’accord conclu entre le groupe Ventora et le gouvernement, dont le but était de récupérer les actifs miniers et pétroliers est un pas vers la bonne direction. Le pays a maintenant la possibilité de recouvrer des recettes exceptionnelles et de les affecter aux projets sociaux. » dixit Florimond Muteba, ex-président du Conseil de CNPAV, avant d’ajouter :«la Gécamine pourrait bénéficier de l’usine et des gisements de Somidez (Deziwa, obtenus grâce au prêt de Ventora à Gécamines), estimé par les experts à plus ou moins 3 milliards USD»
CNPAV, instrument politique ou ONG ?
À la suite de la table ronde, le 16 avril 2022, les ONG de la société civile ont signé de manière unanime une déclaration, dans laquelle elles saluent clairement l’accord du 16 mars 2022 étant donné les intérêts réels qui en ressortent pour la RDC. Premièrement, sa souveraineté est ici réaffirmée ; deuxièmement, la remise des actifs sur le marché se fait en période de haute conjoncture des matières premières dans un contexte de crise énergétique mondiale. Seul Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) fait bande à part, avec, (comme le démontre leur récente prise de position), pour réels objectifs et intérêts ceux des bailleurs occidentaux, représentés notamment par les ONG belges Resources Matters et 11.11.11 avec lesquels ils étaient d’ailleurs en réunion de crise par visio-conférence mardi 19 avril. Une position qui rend l’« ONG » CNPAV de moins en moins crédible, au point de créer une désolidarisation au sein de sa propre plateforme. C’est ainsi, via leur compte Twitter que, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a annoncé sa rupture :
« Nous annonçons notre retrait définitif du collectif d’ONG Le Congo n’est pas à vendre », avant d’affirmer : « Nous restons déterminés à promouvoir la transparence, la redevabilité dans la gestion des finances publiques dans notre pays ».
Un Tweet que le professeur Florimond Muteba Tshitenge, de facto, ex-président du Conseil de CNPAV explique par une divergence de pensées notamment sur la gestion des dossiers, la méthodologie appliquée, les orientations idéologiques du CNPAV. Il a d’ailleurs au cours de la réunion, exprimé les dysfonctionnements qui plombent le CNPAV et qu’il a pu constater au cours de ses 16 mois de présidence, à savoir :
« La calomnie, la violence verbale, l’absence de débat démocratique et les décisions prises par un groupe de 3 à 5 personnes sans consensus ».
Le Réseau d’éducation civique au Congo (RECIC) a également décidé, le 18 avril 2022 de quitter la plateforme CNPAV pour cause de : « climat de méfiance, de dénigrement et la prise en otage de la liberté d’action et de pensée qui règne au sein de la dynamique, le poussant même à s’interroger sur le sens et l’idéologie du combat de la lutte contre la corruption que veut mener actuellement le CNPAV. »
Pour conclure, il sied de rappeler que l’accord du 16 mars 2022 signé par l’État congolais est un processus inédit, historique, et novateur et que l’Occident devrait encourager cette pratique. Enfin, Dan Gertler, le patron du groupe Ventora a plus que prouvé par cet accord qu’il agit dans l’intérêt du peuple congolais. Sur la même lignée que les experts de la société civile présents à la table ronde, il reste un fervent défenseur de la démocratie ; de la lutte contre la corruption en RDC, partout en Afrique et dans le reste du monde
TGT avec SerCom
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