La foule de manifestants vendredi à la place de l’indépendance n’est pas allée loin pour exprimer leur soutien total aux forces de sécurité maliennes, Opération Espoir tous FAMA .Les manifestants brandissaient des pancartes hostiles à la France, à la CEDEAO et à la Minusma
Sur certains banderoles, l’on pouvait lire « A bas la France, à bas la Minusma, à bas la Cédéao ». Cette dernière institution sous-régionale de l’Afrique de l’Ouest, guidée par la France, reste campée sur sa position, celle de voir mourir de faim, le peuple malien sous prétexte que, la junte refuse de quitter le pouvoir. Or, quel serait le sens d’une élections précipitée alors que les futurs candidats n’ont pas la chance de sillonner l’ensemble du territoire pour présenter leur programme de société. La foule de manifestants se sont surtout ralliés autour de leur armée et contre les sanctions ouest-africaines.
Depuis la montée des Forces armée maliennes sous l’oeil vigilant des instructeurs russes, la guerre contre les djihadistes a changé de camp. Contrairement à toutes les puissances de la France réunies, les Fama arrivent à déloger les terroristes jusque dans leur retranchement.
Les différentes organisations qui avaient appelé à se rassembler sur la place de l’Indépendance avaient aussi en ligne de mire, pour certaines, les sanctions ouest-africaines toujours en vigueur contre le Mali et la présence sur le territoire malien des milliers de Casques bleus de la mission de l’ONU (Minusma) dont le mandat est soumis à renouvellement en juin. Le retrait de la France, engagée militairement au Mali depuis 2013, et l’appel à l’aide à la Russie figuraient alors parmi les principales demandes des manifestants.
Les Russes, mercenaires de la société privée Wagner selon les Occidentaux ou instructeurs déployés en vertu d’une légitime coopération entre Etats selon les autorités maliennes, se sont au contraire faits de plus en plus présents. Des drapeaux russes ont été brandis vendredi par les manifestants.
« Parce qu’aujourd’hui, c’est l’armée notre espoir et notre unique espoir », disait Bakary Diarra, 37 ans et membre d’une organisation de jeunes.
« Nous souhaitons que Dieu montre le chemin de la sagesse à la Cedéao, à l’Union africaine et à la communauté internationale pour que le Mali sorte de cette situation », disait Gabriel Coulibaly, membre d’une organisation de jeunes chrétiens. En attendant, « nous sommes Maliens, nous soutenons l’armée ».
TGT
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