Après la Cédeao sous les ordres de la France, le pays de Emmanuel Macron pèse encore dans la balance dan une autre institution africaine. Cette fois-ci, c’est le G5 Sahel que la France veut passer pour avoir la tete de la transition au Mali. C’est mal connaitre Assimi Goita, le gouvernement et le peuple malien. Très prudentes, les nouvelles autorités à la tete de la transition du Mali annoncent leur retrait du G5 Sahel
L’opinion africaine et celle malienne savent finalement que la « France dégage une odeur très puante che bon nombre d’africains depuis la crise née du dernier coup d’état qui a propulsé Assimi Goita à la tete du pays. La position de la France dans cette crise est bien connue. On en était-là quand au niveau du G5 Sahel, le pays d’Emamanuel Macron a encore voulu bloquer le chemin au malien pour présider G5 Sahel. Le mauvais tour décelé, les nouvelles autorités au pouvoir mettent la chaine en difficulté en annonçant leur retrait du. G5 Sahel et sa force anti-djihadiste. Cette fois-ci, Assimi Goita tape du poing sur la table. Le Mali voit une institution«instrumentalisée» par l’«extérieur».
Le retrait du G5 Sahel et sa force anti-djihadiste est rendu public dans un communiqué du gouvernement. Ainsi, de 5 pays au départ, G5 Sahel regroupe à l’heure actuelle, la Mauritanie, le Burkina, le Niger et le Tchad sous tutelle de la France.
Pas de présidence malienne du G5
Les relations bilatérales avec les pays du G5 Sahel « restent maintenues », a précisé dimanche soir le ministre malien de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maiga
À l’origine du courroux de Bamako contre le G5, la conférence des chefs d’États de l’organisation prévue en février 2022 à Bamako et devant « consacrer le début de la présidence malienne du G5 ». Mais cette conférence ne s’est toujours pas tenue. Bamako « rejette fermement l’argument de la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel ». Selon le gouvernement malien, « l’opposition de certains États du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un État extra-régional visant désespérément à isoler le Mali », sans également préciser ce dernier État.
Bamako accuse le G5 Sahel de «perte d’autonomie» et d’être victime d’une «instrumentalisation» et d’un «dysfonctionnement grave» de ses organes. Outre le Mali et le Burkina, le G5 Sahel, composé d’environ 5 000 militaires, est formé de la Mauritanie, du Tchad et du Niger.
Encore plus isolé
Ce départ isole encore plus le Mali de ses voisins alors que Bamako est depuis le 9 janvier la cible de mesures économiques et diplomatiques des États ouest-africains pour sanctionner l’intention de la junte de se maintenir au pouvoir encore plusieurs années, après deux putschs en août 2020 puis en mai 2021.
Il survient aussi après l’annonce début mai par la junte de la fin du traité de coopération de 2014 avec la France, ainsi que des accords de 2013 et 2020 fixant le cadre juridique de la présence de la force anti-djihadiste Barkhane et du regroupement de forces spéciales européennes Takuba, initié par la France.
Les relations avec les États occidentaux se détériorent à mesure que le Mali se tourne vers la Russie. La France et ses alliés accusent la junte de s’être assurée les services de la société de sécurité privée russe Wagner, aux agissements controversés, ce que conteste Bamako.
TGT
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