La capitale togolaise abrite durant 5 jours, la 8e conférence et Assemblée générale de l’Association des commissions des finances des parlements des pays de l’Afrique de l’Ouest (WAAPAC- West Africa Association of Public Accounts Committees). Cadre de réflexion des parlementaires sur la manière d’accompagner les Etats dans la mise en œuvre des politiques de relance des économies à la suite de la pandémie de Coronavirus, la rencontre de Lomé sera l’occasion pour l’association, de renouveler les instances dirigeantes de l’organisation.
Le «rôle des parlements dans les mécanismes de relance économique post covid-19», c’est le thème autour duquel, les travaux de la 8e conférence et Assemblée générale de l’association. Les travaux sont ouverts par le 4e vice-président de l’Assemblée nationale, le député Pacôme Amenyo Adjourouvi. Ce dernier représente Mme Yawa Djigbodi Tsègan, présidente du parlement togolais. Les travaux ouverts ce 23 mai 2022, vont durer 5 jours. Outre le thème central, d’autres sous-thématiques seront partagés avec les participants. Entre autres sous-thématiques, «l’évaluation des plans de riposte et de relance: enjeux, acteurs et méthodes», «les effets, défis et opportunités liées à la crise de la COVID-19», «le rôle des parlements dans les systèmes nationaux d’évaluation», « Débat d’orientation budgétaire (DOB) et vote parlementaire en période de crise», etc.
A Lomé, les réflexions vont permettre aux participants de réfléchir sur leur mission de contrôle de l’action gouvernementale, s’assurer que les politiques budgétaires soient de plus en plus efficaces et efficientes. Les assises vont permettre également de revoir les textes, de renouveler le comité exécutif de l’association,ce, conformément aux dispositions statuaires.
Pour le député Amenyo Missiame Adjourouvi, le thème retenu témoigne de la volonté des parlementaires de contribuer à asseoir une économie résiliente et inclusive.
« Il est donc impérieux de soutenir ces genres de rencontres des élus du peuple visant à renforcer leurs capacités en matière de contrôle de l’action gouvernementale et à la consolidation des systèmes de résilience socioéconomique de nos pays. De toute évidence, les Assemblées parlementaires sont appelées à apporter leur contribution au renforcement de la stabilité des cadres macroéconomiques. En effet, la mise en œuvre réussie des plans de relance requiert le soutien indéfectible des Représentations nationales comme nous l’avons fait s’agissant des plans de ripostes à la COVID 19 », a fait savoir l’honorable Amenyo Missiame Adjourouvi.
Avec le Covid-19 qui a mis à genou les économies, les dirigeants mondiaux ont pris des mesures drastiques, non seulement de prévention, mais aussi de lutte. C’est le cas au Togo avec plusieurs mesures prises en faveur des vulnérables. Entre autres mesures, «Novissi», la gratuité des frais d’inscription et de scolarité dans les écoles publiques, la prise en charge de la tranche sociale des factures d’eau et d’électricité, le programme national d’accompagnement de la femme et du nouveau-né (Wezou) etc.
Les participants aux assises vont discuter du conflit Russo-ukrainien et de ses conséquences. « Face à la perturbation des échanges commerciaux, nos états doivent juguler une hausse des prix des matières premières principalement des denrées alimentaires. Il faudra aussi rassurer les entreprises et les investisseurs face à l’incertitude provoquée par un éventuel effondrement des capitaux des marchés émergents », a souligné l’honorable Adjourouvi.
Mawussi Djossou Sémodji,président en exercice de la WAAPAC,a a estimé qu’en dehors des actions qui doivent être menées pour faire adhérer d’autres pays à l’association, il va falloir trouver des partenaires financiers et renouveler le comité exécutif.Dans cette optique, il a lancé un appel à tous les parlements des états membres de la CEDEAO à s’acquitter à temps de ses contributions pour le fonctionnement effectif et dynamique de l’Association.
Aujourd’hui, à la faveur du recul notable de la pandémie, l’organisation s’est engagée dans un processus de redynamisation. Les Etats ont fait d’énormes sacrifices, afin de soulager les populations, surtout les couches les plus défavorisées.
«Il est clair que le rôle d’une organisation comme la WAAPAC en tant qu’espace de partage d’expériences et de renforcement des capacités des parlementaires devient plus accru que jamais. De plus, à notre sens, notre association devrait jouer un rôle non négligeable dans la vulgarisation des politiques macroéconomiques et sectorielles communes des organisations d’intégration sous régionales comme la CEDEAO et l’UEMOA. Vous conviendrez avec moi que nous devons tous conjuguer nos efforts pour que la WAAPAC sorte définitivement de sa léthargie et prenne, avec toute la vigueur nécessaire, la place qui est la sienne dans la diplomatie interparlementaire », a ajouté l’honorable Sémodji. Et de souligner « Nous devons conjuguer les efforts pour que la WAAPAC sorte définitivement de sa léthargie et prenne avec toute la vigueur nécessaire la place qui est la sienne dans la diplomatie interparlementaire »
Rappelons que la WAAPAC a été créée le 26 janvier 2009 à Accra au Ghana où elle a son siège, à l’initiative de la Sierra-Léone, du Nigéria, du Libéria et bien sûr du Ghana. Le Togo assume la présidence de cette Organisation depuis 2015.
TGT
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