La rencontre avec les leaders religieux s’est déroulée dans une atmosphère bon enfant. Occasion pour le premier adjoint au maire du Golfe 2, Edoh Komi, pasteur de son état, d’apporter plus d’éclaircissements sur la question des nuisances sonores, l’interdiction d’implantation des églises sur le territoire national. Il est revenu sur le comportement que doit adopter le leader religieux dans la communauté ou est installée son église vis-à-vis du voisinage.
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Les autorités togolaises veulent mettre fin aux nuisances sonores au niveau des lieux de culte. Ce, après plusieurs démarches de sensibilisation. C’est pour réglementer les choses que, le gouvernement à travers un communiqué du ministre de l’Administration territoriale Payadowa Boukpessi, rendu public la décision qui vise à lutter contre les nuisances sonores générées par les lieux de culte qui perturbent la quiétude des populations qui ne cesse de se plaindre. Suite à cette sortie du ministre, le premier adjoint au maire du Golfe 2 , Edoh Komi a pris le taureau par les cornes. Il a invité les leaders religieux à une rencontre d’échanges sur la question liée aux nuisances sonores.
Tenue dans les locaux du pavillon Oti à la Foire Togo 2000, la rencontre a été l’occasion pour les leaders religieux, des représentants de certains responsables d’églises, de rompre le silence. Les discussions sans tabou. Chaque intervenant a exprimé son point de vue, sa proposition dans le sens de solution. Constat fait, les leaders religieux sont conscients que, la question liée aux nuisances sonores n’est pas une invention. Le phénomène existe bel et bien.
Que faire pour faire régner la paix, protéger le vivre ensemble entre les fidèles des églises et leur voisinage immédiat? Les églises sont les seules lieux de nuisances sonores? La réponse est non. De l’avis de l’adjoint au maire du Golfe 2, initiateur de la rencontre, il y aura d’autres rencontres avec les tenanciers des bars, des discothèques etc pour que les uns et les autres s’inscrivent dans la vision de l’autorité.
Face aux leaders religieux lors de la rencontre, le premier adjoint au maire, lui-même pasteur, Edoh Komi a appelé à l’auto-censure, autrement l’autodiscipline vis à vis du voisinage. « C’est vrai quand même qu’il y a liberté de religion, mais il faut quand même que, cette liberté s’exerce au liberté d’autrui. Les nuisances sonores sont une réalité et cela portent atteinte à la vie humaine. Au cours de cette réunion, nous avons sensibilisé nos collègues par rapport au comportement qu’ils doivent adopter dans les localités ou se trouvent leur lieu de culte. C’est très important, car il faut reconnaitre que, nos collègues pasteurs produisent de nuisance sonore… »
Outre la question de nuisance sonore, le pasteur Edoh Komi a passé en revue, la question des heures de culte. On ne peut pas faire des cultes quand les gens se reposent, ce n’est pas quand même normal. C’est pourquoi tout au long de la rencontre, nous avons exhorté les leaders religieux qui sont des faiseurs de la paix à veiller pour instaurer la paix dans la communauté, une paix qui ne doit pas se transformer en bataille, dispute etc.
Interdire toutes nouvelles implantations de lieux de culte
Dans un communiqué, le ministre Boukpessi, dans le souci de mettre fin à l’implantation anarchique de lieux de culte, à inviter les préfets et maires à « prendre les dispositions nécessaires en vue d’interdire en collaboration avec les forces de l’ordre, toutes nouvelles implantations de lieux de culte dans vos ressorts respectifs ».Au pavillon Oti dans les locaux du Centre togolais des expositions et foire Togo 2000, le sujet est abordé. « Sur ce point, explique le premier adjoint au maire, c’est celui lié à l’implantation des églises. Nous avons passé en revue cet aspect et nous avons estimé qu’il faut envoyer un courrier au ministre de l’administration territoriale pour lui faire part de nos observations« , a indiqué Edoh Komi.
Pasteurs, prêtres et autres fidèles au terme de la rencontre, se sont séparés sur une note de satisfaction de l’initiative qui leur leur a permis d’avoir des explications.
« Le premier adjoint au maire du Golfe 2 nous a invité pour nous donner plus de précisions concernant cette réglementation et surtout l’obtention des récépissés pour les églises. Il a essayé de nous expliquer la position du gouvernement et donner des conseils qui peuvent nous aider quant à la réglementation », a expliqué à Togotimes, le vicaire à la paroisse Cristo Risorto, le Père Gilbert Jonas Biam. Pour le père Gilbert, en attendant la hiérarchie de l’église Catholique qui certainement vont nous donner des orientations, il y a lieu de tenir compte et de respecter les orientations sur les nuisances sonores pour ne pas troubler la quiétude des populations.
Comme le père Gilbert, l’apôtre Thierry AKAKPO, fondateur de la Chapelle des Oeuvres au Togo, s’inscrit dans la dynamique de réflexion. Selon lui, les directives sont données aux préfets et aux maires. « Nous allons les écouter pour voir ce qu’ils vont décider pour pouvoir les accompagner ».
Interrogé pour savoir si Oui ou Non, la question des nuisances est une réalité, l’homme de Dieu a été clair. « Oui, il y a nuisance sonore. Lorsque dans les églises, ce n’est pas une seule personne qui anime les lieux, cela peut déranger les voisins. Tout le monde a besoin de calme pour se reposer, nous allons essayer de voir la réglementation des heures des cultes par exemple », suggère l’apôtre Thierry Akakpo.
Rappelons que, il n’y a ps longtemps, le ministre togolais de l’administration territoriale avait suspendu les activités de 3 lieux de culte pour des nuisances confirmées. Une suspension explique t-on, qui viserait à restaurer la tranquillité et la quiétude des populations riveraines. Sont concernées, l’Eglise de Dieu en Christ sise à Agoè-Assiyéyé, non loin de l’établissement HIERIS ; de l’Eglise Chrétienne des Rachetés de Dieu sise à Ségbé-Klémé ; et de l’Eglise Chapelle des Conquérants de Dieu sise à Agoè-Sogbossito.
TGT
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