La justice togolaise a encore du boulot à faire pour venir à bout, de l’injustice nauséabonde dans le foncier au Togo. Malgré les sorties du président de la cour suprême du Togo il y a quelques mois, force est de constater que, des ex-ministres et certaines autorités dont nous taisons les noms ne cessent d’outrepasser les limites de l’intolérable pour semer désolation et amertume au sein des populations. N’en pouvant plus, des collectivités venues de Datcha dans la préfecture d’Anié, Zozokondi dans la préfecture d’Agou, du Zio et de Yoto font des témoignages devant la presse ce vendredi dans une émotion indescriptible.
L’affaire foncière au Togo est une véritable bombe à retardement, dit-on souvent. Oui, c’est une bombe à retardement et pour éviter dans le chao dans le futur, le autorités togolaises, en premier le président Faure Gnassingbé doit prendre le taureau par les cornes. Des choses inimaginables se passent sur le territoire faisant craindre un lendemain incertain. Et pour cause. Ce 1er juillet 2022, une conférence de presse s’est tenue dans la capitale togolaise.
Une occasion pour les victimes d’accaparement des terres, avec le soutien du mouvement martin Luther King (MMLK) du Pasteur Edoh Komi, ont pris leur courage à deux mains pour appeler le président Faure Gnassingbé au secours. A Zozokondji dans la préfecture d’Agou, l’actuel chef dudit village lotisse tout le village au grand dam des populations. Des tracteurs ont déjà détruit les champs des paysans sous prétexte que, les terres sont vendues à qui personne ne sait.
A Tsékpo Dédékpoé dans le Yoto, un individu dit être le propriétaire de plus de 1600 hectares. Ici, le chef canton, le maire de Yoto 2, disent les victimes et le procureur refusent de signer tout document à l’individu.
Mais, malgré les convocations aux fauteurs de trouble des sommeils des villageois, en vain. Ils engagent des gros bras pour terrifier les vrais propriétaires. Ce n’est pas tout. Une collectivité dans son témoignage, dit que malgré la justice rendue par la cour d’appel, et la cour suprême, les individus n’obéissent pas la décision. C’est maintenant qu’ils viennent avec de gros bras qui sont appuyés par les forces de l’ordre pour procéder à des morcellements, à des destructions de biens et autres sur le terrain etc.
Face à la presse, les témoignages Des victimes donnent la chair de poule. On dirait qu’au Togo, il y a le no man’s land dans le territoire. Là-bas, l’autorité est inexistante, ceci à cause de la triste réalité que rapportent les victimes. On ne peut pas comprendre malgré une décision rendue par la justice, la cour d’appel et la cour suprême en faveur d’une collectivité que des mains noires cherchent à spolier, des gros puisent continuer à dicter leur loi à cette population.
Déjà trois mois, les paysans sont interdits de mettre pied dans leur champ. Certaines des victimes sont poursuivies et ne dorment plus sous leur toit. Ce n’est pas fini. Actuellement, le chef du village de Zafi Kpessime ( entre Yoto et Zio) et DALAVE (Zio) et notable croupissent en prison à Vogan depuis quelques jours sans aucun procès. Pourtant, ils sont les victimes d’accaparement de terres. Les témoignages sont nombreux.
Pasteur Komi Edoh, défenseur infatigable des causes des voix de sans voix juge préoccupant, l’accaparement des terres au Togo. « Après avoir écouté les victimes qui sont venues vers nous, nous avons estimé que, les cas sont trop sensibles qu’il faut de manière générale, rassembler pour qu’elles puissent témoigner à la presse », a confié le président du MMLK.
Selon le pasteur, on risque d’aller à des conflits communautaires qui risque de menacer la paix, la stabilité sociale. « (….). Nous avons estimé qu’il faut arrêter l’hémorragie et à travers les témoignages, on alerte les autorités notamment le président Faure Gnassingbé afin qu’il puisse en tant que magistrat suprême agir. « Il faut agir avant que le pire n’arrive« , insiste le pasteur Edoh Komi dans la dynamique de préserver la paix sociale.
Après cette première initiative, le patron du MMLK renseigne qu’un mémorandum sera adressé au président Faure Gnassingbé avec les parties concernées. Ce mémorandum détaillera ligne par ligne les faits et les agissements des individus tapis dans l’ombre qui téléguident les gros bras qui sèment terreur et l’inimaginable.
« Nous espérons que le président Faure Gnassingbé va nous comprendre par rapport au mémorandum et le problème va s’arrêter au niveau du pays ». mais, fait savoir le pasteur, dans le cas ou il n y a pas eu écho, la justice Supranationale sera saisie ».
ENCADRE/ Rappel d’une sortie du président de la cour suprême du Togo.
« Toute expulsion foncière massive, toute démolition d’immeubles quelque soit leur envergure et tout déguerpissement massif des populations ordonnée par des ordres de justice sont suspendus jusqu’à nouvel ordre et ce dans les ressorts des Cours d’Appel du Togo, c’est à dire sur toute l’étendue du territoire. (…) », annonce le président de la cour suprême , Me Yaya Abdoulaye. Lire l’intégralité de son annonce dans cette vidéo
Me Yaya Abdoulaye, président de la Cour Suprême du Togo, président du Conseil supérieur de la magistrature a encore apporté de l’espoir aux justiciables togolais. Il n y a pas longtemps, le président de la cour suprême était monté au créneau pour dénoncer certaines pratiques des juges véreux. Avant d’inviter les magistrats, les greffiers et les autres acteurs du secteur, qui se livrent à des pratiques malsaines, à se ressaisir, en respectant leur engagement vis-à-vis de la loi. Comme cela ne suffisait pas, Vendredi 22 octobre 2021, il était reçu sur les plateaux de la Télévision nationale togolaise (TVT) en faisant une grande annonce.
Le président de la cour suprême,Me Yaya Abdoulaye renseignait que, la justice togolaise ne doit plus faire peur aux délinquants uniquement (…), notre justice doit rassurer dorénavant, les vulnérables et soulager l’éprouvé. Le règne de l’argent, de la forfaiture, le règne de l’abus de pouvoir, d’autorité doivent prendre fin. Pourtant….
TGT
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