L’ex premier ministre japonais Shinzo Abe est mort.Décès confirmé officiellement. La télévision japonaise diffuse des photo du suspect qui a tiré à deux reprises sur Shinzo Abe en plein discours lors d’un meeting électoral. Les faits se sont déroulés ce vendredi à Nara, dans l’ouest du pays.
Shinzo Abe, inanimé au sol, présentait une blessure au cou, selon des témoins sur place. D’après les dernières informations, il serait en arrêt cardio-respiratoire.
Réactions internationales
Les États-Unis se sont dit « profondément préoccupés » évoquant un « moment très triste ». Boris Johnson se dit, lui aussi, « consterné et attristé », tout comme le président du Conseil européen, Charles Michel, qui a évoqué une « attaque lâche ». De son côté, le Premier ministre indien Narendra Modi s’est dit « profondément bouleversé » par cette attaque qu a visé un « ami cher ».
Des attaques par armes rares au Japon
Le Japon dispose de l’une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu, et le nombre annuel de décès par de telles armes dans ce pays de 125 millions d’habitants est extrêmement faible.
L’obtention d’un permis de port d’arme est un processus long et compliqué, même pour les citoyens japonais, qui doivent d’abord obtenir une recommandation d’une association de tir, puis se soumettre à de stricts contrôles de police.
Shinzo Abe, record de longévité au pouvoir
Âgé de 67 ans, Shinzo Abe détient le record de longévité pour un Premier ministre au pouvoir, fonction qu’il a occupé en 2006 puis de 2012 à 2020. Il était en campagne en vue des élections sénatoriales de dimanche.
Ce nationaliste teinté de pragmatisme avait 52 ans quand il est devenu chef du gouvernement pour la première fois en 2006, le plus jeune de l’après-guerre dans son pays. Il a marqué les esprits durant son deuxième passage au pouvoir (2012-2020) avec une politique de relance économique audacieuse et une intense activité diplomatique, mais qui ont laissé un profond sentiment d’inachevé.
A l’été 2020, alors qu’il était devenu impopulaire pour sa gestion de la pandémie jugée maladroite par l’opinion publique, il avait reconnu qu’il souffrait d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, la rectocolite hémorragique, et avait démissionné peu après. Cette maladie était déjà l’une des raisons de la fin abrupte de son premier passage au pouvoir en 2007.
Avec AFP
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