Le gouvernement a demandé officiellement le départ de Mathias Gilmann, porte parole de la MONUSCO sur son territoire. Une note a été écrite officiellement à cet effet par Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères à la mission onusienne.
Dans sa correspondance, le chef de la diplomatie congolaise considère que les tensions actuelles entre la MONUSCO et la population seraient dues « aux déclarations indélicates et inopportunes du porte-parole de la MONUSCO (…). Le gouvernement considère que la présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaise et la MONUSCO en vue, non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière par le conseil de sécurité des Nations unies, mais aussi de faire aboutir le plan de transition aux fin de son retrait définitif de la RDC, d’ici à l’horizon 2024, comme convenu ».
Et d’ajouter:« Le gouvernement appréciera t-il beaucoup que des dispositions soient prises pour que M. Gillman quitte le territoire dans le plus bref délai ».
Dans une interview en marge d’une conférence de presse le 13 juillet à Kinshasa, Mathias Gillmann affirmait que le déploiement d’une grande partie des ressources de la MONUSCO et de l’Armée congolaise dans la lutte contre le M23 a des implications négatives sur les autres régions où opèrent d’autres groupes armés. Il avait répété le message de la mission onusienne qui insiste sur l’urgence de parvenir à la désescalade dans la crise du M23 pour lui permettre de se focaliser sur d’autres crises.
« Nous n’avons pas des capacités extensibles à merci. L’armée congolaise n’a pas des capacités extensibles à merci. Nous n’avons pas, contrairement à ce qui semble parfois sous-entendu dans vos questions, des milliers de militaires qui ne font rien. Tout le monde est mobilisé », avait-il déclaré.
TGT
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