Une partie des journalistes du Togo suivent depuis mardi dernier une formation à Tsévié –ville située à une 30 Km de la capitale- sur le journalisme d’investigation. Financée par l’ambassade des USA au Togo, la formation est un projet porté par Hotsi Communication, piloté par Sylvio Combey, un Mandela Washington Fellows.
Débutée mardi dernier, la formation s’inscrit dans le cadre du projet « l’apport du journalisme à la cohésion sociale au Togo ». Durant 4 jours, du 30 août au 2 septembre 2022, les participants mettront en œuvre l’investigation journalistique au service de la cohésion sociale.
Durant les travaux, les participants auront à recevoir de notions sur différentes thématiques. Entre autres thématiques, on peut citer « l’Introduction du journalisme d’investigation: c’est quoi une enquête journaliste? Typologie de l’enquête journalistique; « comment trouver un sujet d’enquête? Recherches préliminaires et hypothèses ». Ou encore « le storytelling d’une enquête: techniques et astuces », « loi sur l’accès à l’information au Togo/ Importance des sources primaires en enquêtes & introduction à l’Open-Source Intelligence (OSINT) etc. Sans oublier des exercices pratiques en groupe des participants.
Le journalisme d’investigation faut-il le préciser, consiste à rendre compte des actes contraires à l’éthique. C’est un travail qui est effectué dans l’intérêt du public et qui demande un processus rigoureux qui suit des règles strictes et respecte les dispositions légales du pays. Il n’est pas anti-institutionnel et n’est dirigé contre personne en particulier.
A la cérémonie officielle d’ouverture, Shannon M. Ritchie, Directrice de la section affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis au Togo a fait savoir aux participants le rôle que joue le journalisme d’investigation.
« Le journalisme d’investigation joue le rôle de chien de garde de la société. Sa vertu est d’encourager tous les responsables au respect de l’éthique. Plus les journalistes s’y mettront, plus ils contribueront à une société plus égale et par conséquence, moins perméable aux idées extrémistes », a détaillé Mme Shannon M.Ritchie dans son discours tout en clarifiant aux participants que, « le journalisme d’investigation ne se fait pas à tout prix ».
« Nous encourageons le gouvernement à garantir la sécurité de tous les journalistes sur le terrain, en plus de leur faciliter l’accès aux données dont ils ont besoin pour effectuer leur travail », a plaidé la directrice. Et de poursuivre « En retour, chers amis journalistes, n’oubliez pas que le journalisme d’investigation ne se fait pas à tout prix. Je vous exhorte à un travail professionnel qui respecte la dignité de la personne et préserve les conditions de la cohésion sociale »
Ouvrant officiellement les travaux, le Préfet du Zio M.Etse Kodjo Kadevi a de son côté exhorté les journalistes bénéficiaires de la formation à tirer profit des partages afin de contribuer dans l’exercice de la profession, un travail de qualité.
Selon le préfet, le journalisme d’investigation » (…) constitue un véritable canal d’information et de communication crédible fondé sur les faits réels. C’est d’ailleurs là, une analyse des faits, d’exploitation de données basée sur l’enquête journalistique au sens vrai et qui participe aujourd’hui très fortement à la construction de l’identité professionnelle des journalistes ».
« Le journaliste jouant un rôle médiane très important entre les citoyens et les gouvernants, a la lourde responsabilit6 de contribuer de manière professionnelle a la paix sociale en gardant le sens de l’intérêt général et le devoir de servir la cause juste en apportant a la population une information prouvée et crédible. Le métier de formaliste reste important clans la société; surtout dans un contexte de crise, les citoyens ont besoin de s’informer et il n’y a que les journalistes qui peuvent endosser ce rôle de communicateur. L’une des choses qui donne une crédibilité aux journalistes est leur statut professionnel », a indiqué le Préfet du Zio dans son speech.
Il est à souligner que, le projet porté par Hotsi Communication, tourne autour de 3 axes d’un projet dénommé « L’apport du journalisme à la cohésion sociale au Togo ». Et la rencontre de Tsévié fait partie d’une série de trois rencontres. Il est aussi à suivre un atelier destiné à renforcer la présence féminine dans les médias et la participation des femmes aux débats social, politique et économique. Le troisième volet a pour ambition d’encourager les forces de sécurité et de défense et les médias à collaborer à l’amélioration de la sécurité nationale.
TGT
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