La 8e féminicide que le Canada a enregistré est une camerounaise poignardée par son mari. C’est ce dernier qui l’avait parrainée pour qu’elle puisse venir habiter au Canada. Mais une fois l’épouse arrivée, tout allait bien. Le couple avait même trois enfants. Pour tuer son épouse, l’époux aurait attendu que sa conjointe se dirige vers sa voiture stationnée pour la prendre par surprise.
« C’est son mari qui l’avait parrainée pour qu’elle puisse venir habiter au Canada. Ils sont tous les deux originaires du Cameroun. Ils ont eu par la suite leurs trois enfants. Dès qu’elle est arrivée, il a commencé à être violent. C’était quelqu’un qui frappait constamment sur elle », a partagé Daniela Gangangte, une proche de la victime qui a été témoin de la scène.
Gisèle Betondi, 29 ans, a tout fait ce qu’on lui avait conseillé pour quitter son conjoint violent. Elle a porté plainte à la police à plus d’une reprise, quitté le foyer familial avec ses enfants pour aller vivre chez une amie, et contacté la travailleuse sociale de son CLSC.
Malgré tous ces gestes, Hosea Puhya aurait retrouvé son épouse pour la poignarder à mort devant leurs trois enfants, âgés de 2 mois, 1 an et 4 ans, qui venaient d’être installés dans la voiture pour conduire les deux plus vieux à la garderie, selon nos sources policières.
Daniela Gangangte, une proche de la victime, affirme qu’elle a fait tout ce qu’on lui conseillait de faire pour quitter le conjoint violent. Malgré cela, l’irréparable est survenu.
En quelques instants, l’ex-conjoint a pris la fuite, laissant la victime gravement blessée au sol. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) l’a finalement arrêté au cours de la nuit dernière. Entre-temps, la mère de 29 ans a succombé à ses blessures à l’hôpital.
« Après qu’il a été arrêté par la police pour violence conjugale, il n’arrêtait pas de dire qu’il allait la retrouver pour la tuer. »
Il s’agit du huitième féminicide à survenir au Québec en 2022.
Cet homicide survient au moment où les bracelets antiraprochement sont en plein déploiement au Québec. D’ici la fin de l’automne, Québec vise 500 dispositifs à la disposition des tribunaux pour l’imposer à des individus qui commettent de la violence conjugale.
Hosa Puhya a trois dossiers en matière de violence et d’agression armée au palais de justice de Montréal.
Le 12 septembre 2021, il a été accusé d’avoir proféré des menaces dans un contexte de violence conjugale. En raison de non-respect de condition, il a purgé une peine de détention jusqu’en juin dernier.
« Elle s’était enfuie de lui. Elle est parvenue à se trouver un nouvel endroit pour vivre avec des proches. Je ne comprends pas encore comment il a pu savoir où elle avait trouvé refuge », déplore Mme Gangangte.
Selon les critères du ministère de la Sécurité publique, le tribunal lui aurait imposé le port du bracelet anti-rapprochement.
« Je ne comprends pas ces actes de vouloir traiter une personne comme ça », mentionne l’amie de la victime en faisant allusion à l’emprise qu’il voulait garder sur son ex-femme.
La technologie retenue par Québec aurait servi à envoyer non seulement une alerte sur l’appareil intelligent de la mère de famille pour la prévenir de la présence de son ex-conjoint à proximité, mais également avertir les policiers du SPVM
TGT avec Radiocanada
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