L’opération de salubrité des villes du Togo a drainé hommes et femmes dans plusieurs communes de Lomé et ses environs. A l’Ecole primaire publique (EPP) de Klobatémé, à Kelégougan en face de l’Hôtel Trocadero, les personnes mobilisées rendent propres les lieux ciblés dans le cadre de cette opération
Lomé et ses environs renouent avec l’opération de salubrité dans les villes du Togo. Constat fait par la rédaction de Togotimes après un tour à l’Ecole Publique Klobatémé dans le Zio et à Kélégougan non loin du sous pont en face de l’Hôtel TROCADERO dans le Golfe 2, est que, hommes et femmes sont mobilisés pour rendre propre les lieux. A Klobatémé, malgré la faible mobilisation, quelques femmes et hommes ont répondu à l’appel des responsables du comité de développement de quartier (CDQ).
Sur les deux sites visités, l’opération consiste au sarclage et enlèvement des ordures près du sous pont Kélégougan.

A Klobatémé, à défaut d’enlèvement d’ordures, les participants sont munis de houes, de balais et rendent propre le devant du bâtiment central. Pareil constat est fait sur plusieurs autres dans le Golfe2 où les participants font le sarclage, enlèvement de dépotoir sauvage, d’ordures et entretien d’espace vert etc.
Au delà de rendre propre, c’est une question de santé
Organisée par l’agence nationale d’appui au développement (ANADEB), l’opération de salubrité vise à l’assainissement des quartiers et à accroitre temporairement, les revenus des membres des communautés bénéficiaires. Si la mobilisation n’était pas celle des opérations de salubrité passée, il faut reconnaitre que, l’engouement et l’envie de rendre propre animent les uns et les autres sur les différents sites.
D’après les personnes interrogées, beaucoup pensent que, au delà de la salubrité, c’est une question de santé pour eux-mêms d’abord. Car, en se débarrassant des saletés dans les caniveaux, indirectement, il s’agit d’une lutte contre les moustiques qui sont souvent à la base du paludisme. « Personne ne viendra le faire à notre. Si nos enfants sont en bonne santé, nous n’allons plus dépenser à l’hôpital », nous explique une maman revendeuse de riz qui participe à cette opération à Kélégougan. Tout comme elle, les autres participants s’inscrivent aussi dans cette logique. Ce que les uns et les autres déplorent, c’est le fait que, certains riverains ne se mobilisent pas.
Il faut préciser que, l’opération de salubrité était suspendue le 19 décembre 2020 suite aux mesures de riposte contre la pandémie à Coronavirus à cause de la foule que drainait l’ opération. Une suspension qui fait dire à beaucoup de personnes que, l’absence de cette opération n’est pas sans conséquence: le retour de l’insalubrité dans les quartiers et autres. La reprise de l’opération de salubrité intervient après 11 mois de préparation et de réorganisation. Cette fois-ci avec de nouvelles dispositions: le respect strict des mesures barrières édictées par le gouvernement et une collaboration plus forte entre l’Anadeb et les Mairies autour des activités dudit projet.
Rappelons qu’au Togo, le projet de salubrité a fait ses preuves en 2020 dans les villes du pays. Il a permis faut-il le préciser, d’assainir 729 quartiers dans 39 villes et chefs-lieux des communes du Togo, avec plus de 21 669 personnes mobilisées à chaque opération à l’échelle nationale. Il avait été lancé officiellement le 09 décembre 2017 à Tchamba dans la région Centrale. Il relève du Programme de développement communautaire en zones urbaines (PDC-ZU) piloté par l’Anadeb et financé par le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) dans le but de rendre les quartiers plus vivables en amenant 52% des plus défavorisés d’entre eux, à se prendre en charge pour assurer leur épanouissement et contribuer au développement du Togo.
TGT
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