Au Tchad ce 20 octobre 2022, la situation est confuse. Ce jeudi 20 octobre marque la fin des 18 mois de transition décrétés par le conseil militaire après la mort du président Idriss Deby en avril 2021.
Alors que le dialogue national inclusif et souverain a accordé deux ans de plus de transition à l’actuel leader Mahamat Idriss Deby, des partis politiques et associations de la société civile ont appelé à manifester. Une manifestation qui n’est pas le bienvenu puisque, le gouvernement a interdit les rassemblements.
Pour le gouvernement, il s’agit de «tentative d’insurrection armée».Mais, l’interdiction n’a pas empêché les jeunes à descendre dans les rues. Conséquence, les forces de l’ordre sont sortis et utilisent de grands moyens contre les manifestants: tirs de gaz lacrymogènes, des tirs à balles réelles, des bastonnades. Si pour l’heure, aucun bilan n’est disponible, on apprend que plusieurs manifestants ont reçu des balles réelles et sont évacués sur des hôpitaux.
De sources bien renseignées, les manifestations sont d’une extreme violence sur l’avenue Taiwan. Là-bas, ils ont barricadé l’avenue, mettant de feu sur des pneus. D’après un journaliste dont nous taisons le nom surplace, « l’armée, visiblement dépourvue de lacrymogènes, tire à balles réelles sur les manifestants »
. Trois d’entre eux en croulent. L’un est touché à l’abdomen, un autre au bras, un autre encore au pied.
Les manifestants sont de plus en plus furieux. « Qui n’est pas avec nous est contre nous ». Un motocycliste ayant transporté un militaire a assisté impuissant à l’incendie de sa moto par les manifestants. « Ils ont écrasé volontairement un autre avec leur voiture vers l’ambassade des États-Unis », informent quelques manifestants qui assurent que « la lutte continue ».
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