Il sonnait 09h 50 quand la délégation de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) et de la Banque mondiale a foulé le sol du village d’Asséré au contact d’une grande foule en liesse. La même scène s’est répétée à Kpanahoré, un autre village bénéficiaire du projet COSO quelques heures plus tard.
Les séances de sensibilisation et d’information des populations sur le projet de Cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (COSO) ont connu la participation d’une délégation des plus inhabituelles dans les villages d’Asséré et de Kpanahoré le 02 novembre 2022 dans la commune de Binah 1 dans la région de la Kara.
Il sonnait 09h 50 quand la délégation de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) et de la Banque mondiale a foulé le sol du village d’Asséré au contact d’une grande foule en liesse. La même scène s’est répétée à Kpanahoré, un autre village bénéficiaire du projet COSO quelques heures plus tard.
L’objectif de cette descente sur le terrain étant pour ces deux acteurs de constater l’effectivité du bon déroulement des activités de sensibilisation et d’information des populations, ils se sont dès leur arrivée installés pour suivre les différentes présentations.
Assurées par les agents animateurs communautaires, les séances de sensibilisation ont porté sur l’ANADEB qui est la structure d’exécution du projet COSO, ainsi que sur le projet COSO lui-même, à savoir notamment son objectif, ses composantes, son approche de mise en œuvre, ses zones d’intervention au niveau sous-régional et au niveau national, sur la source et la structure de son financement, sur les parties prenantes et sur leurs rôles et responsabilités. Les présentations ont été faites dans une démarche participative avec beaucoup d’échanges. Les communautés sont généralement mises en situation et invitées à proposer des actions, des méthodes et approches de mise en œuvre du projet.
Pour l’équipe de supervision de la Banque mondiale, la participation à cette sensibilisation permet d’apprécier le respect par les animateurs communautaires de la progression définie dans le guide pour la conduite des échanges avec les communautés, et aussi de les écouter pour les ajustements à opérer dans l’exécution du projet. En s’adressant aux communautés d’Asséré et de Kpanahoré, M. Manuel Figueredo, TTL du projet COSO, a indiqué que l’un des objectifs du projet : « c’est le dialogue au sein d’une communauté mais aussi entre différentes communautés, d’où la nécessité d’un dialogue au niveau cantonal pour échanger avec les représentants de différents groupes des villages ciblés pour chercher des solutions communes et complémentaires aux problèmes de développement et de paix sociale ». En rappelant l’approche de mise en œuvre du projet fondée sur le modèle de « Développement conduit par les communautés – DCC », il a souligné l’importance de la mobilisation et de l’engagement des communautés bénéficiaires, et les a invitées à une pleine participation aux activités du projet COSO en vue de l’atteinte des objectifs fixés.
Il est noté que le projet COSO financé à hauteur de 33 milliards de francs CFA par la Banque mondiale sous formes de don et de crédit, couvre 40 cantons du Togo, dont 36 dans la région des Savanes, 2 dans la région de la Kara, et 2 dans la région Centrale.
Projet sous régional ciblant le Bénin, la Côte d’ivoire, le Ghana et le Togo, COSO vise à améliorer la collaboration régionale et la résilience socioéconomique et climatique des communautés frontalières dans les régions cibles défavorisées des pays du golfe de Guinée exposées aux conflits et aux risques climatiques.
Dans la Binah, le projet a reçu l’adhésion totale des autorités locales et de l’ensemble de la population qui a exprimé, à travers des chants et des danses, sa joie. Le préfet de Binah M. Abanolouro Ataba, avait en effet reçu, plus tôt dans la matinée la délégation de l’ANADEB conduite par sa directrice générale, Mme Mazalo Katanga, et de la Banque mondiale. Il s’est félicité des changements qu’apportera le projet COSO à toute la population de la préfecture et en particulier la jeunesse.
Pour le maire de la commune de la Binah 1, M. Madjatom Henri Bamazi, qui a également pris part aux séances d’information et de sensibilisation dans les deux villages d’Asséré et de Kpanahoré, le projet COSO cadre parfaitement avec la vision et le plan de développement de la commune de Binah 1, et recevra tout le soutien de la population dans son déploiement. Lui, comme le préfet, ont souhaité que le projet COSO soit étendu à plus de villages, et de cantons, vu que 6 des 9 cantons que compte cette préfecture de la Binah sont frontaliers avec le Bénin.
Avec SerCom Anadeb
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