Les fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit paralysent la capitale Kinshasa ce 13 décembre 2022. Les inondations ont fait des morts et rendent certaines infrastructures impraticables. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrant les dégâts des eaux deviennent virales.
Les pluies ont fait à Matadi Mayo 4 décès; 11 à Matadi Kibala. Dans la commune de Selembao, on y dénombre plus 12 morts, renseigne son bourgmestre. C’est à la suite d’écroulements des murs aux quartiers Kipoy, Mbala, Badiadingi et Cité verte.
Et une vingtaine de personnes blessées, dont certaines, en état critique sont internées dans divers centres de santé. Les corps, rassemblés à la maison communale attendaient d’être évacués vers la morgue.
A Ngaliema, on compte provisoirement 8 morts au quartier Malueka, vers l’usine de la REGIDESO, après qu’un mur s’est écroulé sur une famille lorsque la pluie s’abattait sur la ville de Kinshasa, rapportent des témoins.
La maison était construite sur le lit de la rivière Lukunga, d’après la bourgmestre de la commune de Ngaliema.
Quatre personnes sont mortes à Bandalungwa, une mère et ses 3 enfants, sur l’avenue Bibuanga au quartier Makelele.
Le Directeur général de l’Office des routes, Jeannot Kikangala est arrivé sur le lieu de la catastrophe à Matadi Kibala.
« Ce que nous venons de constater relève de ce qu’on appelle catastrophe naturelle. Il y a des pertes en vie humaines mais nous attendons que les évaluations soient faites avec fiabilité pour donner le bilan avec précision.
Mi-novembre, le gouvernement avait annoncé avoir mis sur pied une commission pour faire un état des lieux de la situation et proposer des mesures appropriées. Elle a pour mission de faire un état des lieux de la situation et de proposer des mesures à court, moyen et long terme non seulement pour faire face aux conséquences désastreuses des pluies diluviennes mais surtout pour assurer l’assainissement et l’embellissement de la ville de Kinshasa sans oublier l’épineuse question de l’élimination des embouteillages.
Le 10 novembre dernier, le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo Okito, avait tenu une réunion au cours de laquelle le gouverneur de de Kinshasa, Gentiny Ngobila ainsi que les bourgmestres de 24 communes de la ville avaient pris part autour de cette question. Ils devraient « remettre un rapport le 14 novembre au VPM de l’intérieur ». A la même période, « le Gouverneur avait effectué une ronde d’identification de certaines constructions anarchiques faisant obstacle au drainage des eaux dans la ville ».
Selon ces témoignages, la pluie a notamment provoqué un glissement de terrain dans un quartier périphérique de la ville, coupant net la route nationale 1 qui mène vers l’ouest.
Cette route, essentielle à l’approvisionnement de la ville, relie la capitale au port fluvial de Matadi, entre Kinshasa et l’océan Atlantique. Cet affaissement de la chaussée s’est produit dans la commune vallonnée de Mont Ngafula, où de fréquents éboulements sont provoqués par les pluies et aggravés par une urbanisation sauvage.
En ville, les petites rivières, canaux et égouts ont débordé, inondant les rues y compris dans la Gombe, une des 24 communes de la ville-province, qui est généralement la plus épargnée par les galères quotidiennes des Kinois, entre manque d’électricité, amoncellement d’ordures et inondations récurrentes. Ce quartier abrite notamment les ministères et ambassades.
TGT avec Afp et Actualite.cd
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