La médiation confiée au Président togolais a porté ses fruits. Après d’intenses tractations, Assimi Goïta est bien convaincu des démarches de son homologue du Togo, Faure Gnassingbé attaché à la paix. Depuis le 06 janvier 2023, enfants et mères des soldats envoyés par la Côte d’Ivoire au Mali peuvent pousser un »Ouf » de Soulagement. Un soulagement possible grâce à la détermination et la hauteur d’esprit du médiateur, Faure Gnassingbé. Aujourd’hui, la réussite de sa mission fait plier les queues de ses homologues Ouattara et Sissoko entre leurs pattes.
Depuis l’arrestation des soldats ivoiriens en terre malienne, les choses pourraient se précipiter en vue de leur libération si et seulement si, le président ivoirien, avait fait confiance à la médiation confiée par le Mali au Togo dans cette crise.
« L’ingratitude » couplée de la non considération de son voisin, font que, Alassane Ouattara avait préféré la méthode forte en se repliant sur la France puis la CEDEAO téléguidée voire l’ONU. Et pour cause, depuis que les autorités font savoir que, pour la résolution de cette crise, elles préfèrent que le premier rôle soit dévolu au président Faure Gnassingbé.
La mesure de grâce prise par le Président de la transition, vient ainsi conforter la dynamique créée suite à la signature à Bamako, le 22 Décembre 2022 d’un mémorandum.
Le gouvernement malien félicite à ce sujet le président togolais Faure Gnassingbé pour son implication dans la médiation. M Gnassingbé s’était rendu mercredi à Bamako puis à Abidjan pour un tête-à-tête avec Assimi Goïta et son homologue de la Côte d’Ivoire.
Seulement, Alassane Ouattara qui comptait sur Emmanuel Macron pour en finir avec les nouvelles autorités maliennes, n’a pas pensé à la détermination du peuple malien qui attend tirer au clair, cette affaire.
Après plusieurs mois d’arrestation, enfants et femmes des soldats envoyés au Mali pour des raisons que seul l’envoyeur détient, peuvent se réjouir. Et le grand mérite revient au président togolais, qui sait que, lorsque la case de ton voisin brûle, il faut le secourir avec un sceau d’eau, a fait sa part dans ce bras de fer.
L’annonce de la libération des 49 militaires condamnés par la justice malienne pour les infractions suivantes : crimes d’attentat et de complot contre le Gouvernement; atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat; détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur, est saluée par proches et parents des soldats en Côte d’Ivoire. Un ouf de soulagement, un dénouement heureux d’une affaire qui en réalité, ne devrait pas prendre ce temps fou si le président Ouattara ne tirait pas trop sur les ficelles. Ses sorties menaçantes et exigeantes à l’endroit des nouvelles autorités maliennes pour la libération des soldats n’étaient pas de nature à contribuer à l’accalmie. Heureusement que, la diplomatie togolaise a pris de la hauteur et aujourd’hui, les familles et toute la Côte d’Ivoire sont en joie.
Alassane Ouattara doit aller au Mali pour dire Merci à Goïta.
Cependant, la grande question qui revient sur les lèvres est celle-ci: Quand alors Alassane Ouattara fera-t-il un déplacement sur le Mali en vue de rencontrer Assimi Goïta ne serait-ce que, pour aller dire Merci? Cette idée n’est pas encore écartée puisque, le ministre togolais des affaires étrangères a dans une sortie médiatique, fait savoir que, « cela se ferait ».
La CEDEAO a perdu ses plumes.
Dans cette affaire de soldats ivoiriens, l’institution sous-régionale, la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a prouvé au monde entier qu’elle est n’est pas une institution libre, indépendante. Ses décisions sont téléguidées et sous ordre. La preuve, le président sortant, le ghanéen et l’actuel, Oumaro Sissoko ont prouvé aux yeux des africains qu’ils reçoivent des ordres venant de très loin des frontières africaines.
L’ agissement des deux présidents et celui de Alassane Ouattara, le fauteur de troubles n’ont pas facilité les choses. N’eût été la hauteur d’esprit de la diplomatie togolaise, aujourd’hui, cette affaire allait être l’étincelle qui va brûler la sous-région. Une fin de l’histoire sans gloire pour les présidents Alassane Ouattara, Nana Akufo Addo et Umaro Sissoko Émbalo.
« Dans la gestion de cette affaire, qui était bilatérale depuis sa survenue jusqu’à son dénouement, le Gouvernement de la Transition a été indigné par l’attitude partiale de certains responsables contre notre pays », lit-on dans le communiqué annonçant la grâce présidentielle. « Le cas le plus récent est la position agressive du Président en exercice de la CEDEAO, SE M. Umaro Sissoco Embalo, qui après avoir échoué lamentablement à porter atteinte à l’honneur du Mali devant les instances internationales, vient d’opposer un ultimatum au Gouvernement de la Transition concernant la libération des ivoiriens », éclaire le communiqué de Bamako
Le calumet de la Paix
Arrêtés en Juillet 2022, c’est finalement le 6 janvier 2023 que la bonne nouvelle est tombée avec la grâce présidentielle qu’accorde Assimi Goïta aux 49 soldats jugés et condamnés à des peines lourdes. Un geste du Mali qui démontre une fois de plus son attachement à la paix, au dialogue, au panafricanisme, à la préservation des relations fraternelles et séculaires avec les pays de la région, en particulier celles entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
Ce geste faut-il le dire, a déjoué l’image sale que collaient certains Chefs d’État de la CEDEAO aux nouvelles autorités de la transition au Mali. L’acte vient démontrer tout le contraire et fait dire aux populations de l’espace que, le Mali et la Côte d’Ivoire peuvent encore fumer le calumet de la Paix. Par la grâce présidentielle, c’est le début de la réconciliation… », avait fait savoir le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey qui précise que « Il va de soi que dans les heures qui viennent, les 46 soldats vont retrouver leurs familles en terre ivoirienne »
A Y.L
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