L’armée française à un mois pour plier ses bagages et dire Bye, Bye au sol du Burkina Faso. Telle est la décision du gouvernement du Faso qui dénonçait ainsi, l’accord qui régit depuis 2018, la présence des Forces armées françaises sur son territoire.Faisant semblant de ne rien entendre, le président Emmanuel Macron dit attendre le président Ibrahim Traoré s’exprimer. Macron doit savoir que, quand le rythme change, la danse aussi change..
Il faut être sourd comme les dirigeants français pour ne pas anticiper sur les évènements. En France, aucun média officiel de la France ne peut rien annoncer si la chose n’existe pas. Comment Emmanuel Macron peut dire qu’il attend que le président de transition Ibrahim Traoré puisse s’exprimer avant d’y croire.Pourtant, dans les colonnes du site officiel du pays des hommes intègres, l’information tourne en boucle. Ce que véhicule les médias du Faso, est tirée d’une sortie publique du président Ibrahim Traoré que Macron veut qu’il s’exprime. Bizarre non?
« J’attends que le président de transition Ibrahim Traoré puisse s’exprimer ». C’est en ces termes s’exprimait Macron suite aux annonces de départ présumé des troupes françaises du Burkina Faso à la demande de ce dernier.
« J’attends que le président de transition Traoré puisse s’exprimer, parce que j’ai compris que les messages qui étaient sortis à ce stade relevaient d’une grande confusion, celui-ci étant en déplacement hors de la capitale. Donc, je pense qu’il faut garder beaucoup de prudence, et veiller à ce qui est une spécialité de certains dans la région, qui peuvent avoir partie liée au demeurant avec ce que nous vivons en Ukraine, à savoir [que] nos amis russes ne fassent pas de manipulation. Nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré sur ce sujet », ainsi parlait Macron.
A analyser cette sortie à la macronaise, l’on peut dire soit Macron veut entretenir le flou ou soit, il fait le semblant pour entrainer les français dans un voyage en l’air le temps pour lui de monter certains présidents africains à sa solde pour jouer le dilatoire ou bien soit, Macron croyait toujours à l’époque coloniale et c’est seule le Colon a la parole. Erreur..
Pourtant, les autorités du Burkina Faso ont écrit une lettre adressée aux autorités françaises pour dénoncer et qui met fin dans son entièreté à l’accord.
« Selon l’AFP, il existe toutefois une lettre dans laquelle le ministère des Affaires étrangères burkinabè « dénonce et met fin dans son entièreté à l’accord» du 17 décembre 2018 « relatif au statut des forces armées françaises ». Mais la source diplomatique burkinabé à l’origine de cette information n’est pour l’instant pas en mesure de confirmer à l’AFP que Paris a accusé réception de cette lettre. Dimanche soir, contactées par RFI après la révélation de l’AFP, les autorités n’ont pour l’instant pas donné suite », lit-on sur le site de Rfi.
En attendant, les populations commencent à réagir. Exemple, le Samedi dernier, l’Agence d’information burkinabè (AIB) affirmait que le gouvernement avait «acté» ce retrait militaire français «de son territoire», dans un délai d’un mois. Cela alors que se multiplient les rassemblements populaires contre la présence militaire française.
Cette dénonciation faite le 18 janvier 2023 donne, selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018, un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè, indiquent les sources de l’AIB. En rappel, depuis plusieurs mois, des citoyens manifestent régulièrement pour demander le départ des militaires de l’opération «Sabre», stationnés à Kamboinssin, au nord-est de Ouagadougou.
Ces protestataires accusent la France tantôt de ne pas faire assez pour aider le Burkina Faso en proie à des attaques terroristes, tantôt d’être de mèche avec les agresseurs. Le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir le 30 septembre 2022, a affiché son ambition à maintes reprises, de reconquérir l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale.
TGT avec AIB
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