L’opération de cession des actions de Bolloré Africa Logistics à MSC n’a aucun impact sur les engagements contractuels du groupe français vis-à-vis de l’Etat togolais et du Port Autonome de Lomé (PAL). Bolloré Africa Logistics continuera à agir comme une société autonome au sein du groupe MSC et l’opération de cession n’a pas de conséquences sur ses équipes.
C’est ce qui ressort des informations obtenues par notre rédaction de sources proches du PAL, se basant sur les clauses du contrat signé entre les deux entreprises. L’accord trouvé avec l’armateur MSC en vue de la cession des activités logistiques en Afrique avait été annoncé par Bolloré lui-meme. Les activités logistiques de Bolloré concernent plus d’une vingtaine de pays en Afrique notamment un réseau de seize concessions portuaires, des entrepôts et des hubs routiers et ferroviaires.
Selon les écrits, Bolloré Africa Logistics continuera à agir comme une société autonome au sein du groupe MSC et l’opération de cession n’a pas de conséquences sur ses équipes.
En clair, la gouvernance et l’organigramme de Bolloré Africa Logistics au Togo ne changent pas et les contrats économiques et sociaux en cours sont maintenus. Ses dirigeants demeurent par ailleurs les interlocuteurs uniques des autorités togolaises.
En effet, il y a plus d’un mois, le groupe Bolloré annonçait dans un communiqué avoir cédé Bolloré Africa Logistics regroupant la totalité de ses activités de transport et logistiques en Afrique à Mediterranean Shipping Company (MSC), le géant italo-suisse du transport maritime.
« Bolloré SE annonce la réalisation en date de ce jour de la cession au Groupe MSC de 100 % de Bolloré Africa Logistics, regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise nette des intérêts minoritaires de 5,7 milliards d’euros», renseignait le communiqué rendu public en décembre 2022 par le groupe français annonçant la nouvelle.
Ainsi, les deux logisticiens mondiaux ont conclu une transaction pour un montant d’environ 3.350 milliards FCFA, soit plus de 5 milliards d’euros. A ce prix de cession, s’ajoutent 600 millions d’euros de remboursement de comptes courants.
Au Togo où Bolloré Africa Logistics intervient sur les activités de manutentions au Port Autonome de Lomé dans le cadre de conventions de concession, cette cession n’aura aucun impact sur ses engagements contractuels vis-à-vis de l’Etat togolais, a-t-on appris.
L’acquéreur a décidé de ne pas fusionner Bolloré Africa Logistics avec les sociétés du MSC, mais plutôt de mettre en place une synergie d’action entre les filiales pour éviter les doublons et les surinvestissements.
Il faut préciser que la cession d’actions consiste pour un actionnaire (le cédant) à transmettre à un acquéreur (le cessionnaire), les droits qu’il détient dans le capital social de l’entreprise. Quelle que soit la forme juridique de l’entreprise, cette opération doit respecter un certain nombre d’étapes.
Ainsi, dans une cession d’actions, l’objet de l’accord est constitué par les actions de la société cible. Les parties concluent un contrat sur l’achat-vente d’actions.
Une cession d’actions présente l’avantage important de la continuité. Au niveau de l’entreprise, rien ne change en principe en dehors de ses actionnaires.
Tous les contrats en cours (contrats avec les fournisseurs, contrats avec les clients, contrats de travail, permis/licences accordés, etc.) continueront en principe d’exister et d’être valables, sous réserve du consentement du cocontractant suivant les dispositions du contrat. Ce consentement est implicitement obtenu si l’autre partie contractante ne soulève pas d’objection après notification de la cession.
Par ailleurs, cette opération se révèle très efficace pour les sociétés acquéreuses qui souhaitent devenir plus attractives.
TGT
Togotimes, L’Information en temps réel