Le père de l’ex président français, Nicolas Sarkozy est orphelin de père. Son père est décédé depuis le 04 mars 2023. L’annonce de son décès est faite par sur Instagram que Carla Bruni-Sarkozy hier dimanche. Le message est accompagné de deux photos de lui non datées, l’une dans sa jeunesse en noir et blanc, l’autre plus récente. «5 mai 1928 – 4 mars 2023. Repose en paix», a écrit sa belle-fille ajoutant un cœur noir, renseigne nos confrères de Parismatch
Qui est le père de Sarkozy?
Issu de la noblesse terrienne hongroise, Pal Sarkozy de Nagy-Bocsa a fui le communisme à 20 ans pour s’installer à Paris où il exercera plusieurs petits métiers avant de s’imposer comme publicitaire. En 2010, à l’occasion de la publication de ses mémoires, « Tant de vie » (éd. Plon), il avait reçu Paris Match pour un long entretien.
Il nous détaillait les grandes lignes de son parcours : « J’ai quitté Budapest, où je suis né, pour venir ici à l’âge de 20 ans. Le régime stalinien se durcissait, et je ne voulais pas aller faire mon service militaire en Russie. J’ai commencé par exercer des petits métiers : peintre portraitiste, vernisseur de films, livreur, boxeur, employé affecté aux surfaces corrigées chez un architecte », racontait-il. « J’ai alors rencontré Andrée Mallah (la mère de Nicolas Sarkozy, N.D.L.R.), qui se faisait appeler « Dadue » car elle détestait son prénom et, en 1950, nous nous sommes mariés. Après avoir été stagiaire de Frisca, un grand directeur artistique de l’époque, qui m’a appris la publicité, je me suis lancé dans le métier. J’ai travaillé pour Oréal notamment – on ne disait pas encore le L’ – à la conception de l’emballage Monsavon, puis chez Boussac et chez Elvinger, une importante agence de publicité, avant d’ouvrir le Studio Sarkozy de création publicitaire et de lancement de produits, ainsi que Photos Rachel, installées avenue Rachel, dans le XVIIIe arrondissement ».
Sa première nuit à Paris, en 1948, il la passe sur la bouche du métro Wagram
Soixante années après son arrivée clandestine dans la capitale, il a vu son fils Nicolas entrer à l’Elysée. « Quelle fierté, pour un immigré hongrois réfugié, ayant passé sa première nuit à Paris le 2 décembre 1948 sur la bouche du métro station Wagram, apatride et qui n’aura son passeport français qu’en 1976, de voir soixante années plus tard l’un de ses fils devenir président de la République ! », se réjouissait-il dans nos colonnes. « Avec Napoléon, c’est la seule fois dans l’histoire de France, que la première génération devenue française accède au poste suprême ».
Marié quatre fois, père de cinq enfants de deux unions différentes, fier de sa vie et du destin de sa famille, Pal Sarkozy confiait avoir « surtout expliqué à (ses) enfants la valeur du travail et leur (avoir) donné l’esprit d’indépendance ».
« Les jeunes de ma génération devaient obéir avant tout »
Dans ce même entretien, il se confiait plus longuement sur sa relation avec son fils Nicolas : « En privé, il est chaleureux et gentil, même s’il parle essentiellement de lui. Mais moi aussi, je parle beaucoup de moi ! Il est parfois coléreux et pas toujours très à l’heure (…) Dans le passé, nous avons eu des hauts et des bas, c’est inévitable, on s’est engueulés sur ses études, ses sorties… Je ne voulais pas discuter car les jeunes de ma génération devaient obéir avant tout, c’était cela, l’autorité ».
Andrée, surnommée « Dadue », sa première épouse et mère de l’ex-chef de l’Etat, s’est éteinte en décembre 2017, à l’âge de 92 ans.
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