Lomé abrite un conclave de 3 jours, du 16 au 18 mai 2023. Il regroupe des experts de pays francophones. Objectif, renforcer leurs capacités sur les deux normes relatives aux produits solaires hors réseau de puissance inférieures ou égales à 350 Wc et leur méthode de texte aux laboratoires
En Afrique francophone, la question de l’accès des populations à l’électricité reste une préoccupation. Elle est d’autant plus importante que tant les communautés nationales qu’internationales en font une préoccupation majeure. Cette problématique a été prise en compte dans les objectifs de développement durable (ODD), l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA) et la feuille de route du gouvernement togolais 2020-2025. Au niveau de la commission de la CEDEAO, des recommandations des ministères des industries des pays membres de la CEDEAO de la rencontre du 30 mars 2023 à Banjul (Gambie), dont la mise en œuvre des normes est confiée au Projet régional d’accès à l’électricité hors réseau (ROGEAP).
C’est dans cette logique que, Lomé réunit des experts des agences d’électrification rurale et des agences de norme qualité, des pays francophones:Le Mali, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo à la faveur d’un atelier régional de renforcements des capacités sur les normes pour les kits des systèmes solaires domestiques de capacités nominales inférieures ou égales à 350 Wc.
A cet atelier de Lomé, les participants seront outillés en vue de s’approprier les normes, notamment CEI TS 62257-9-8 (2020) et CEI TS 62257-9-5 (2018), en vue « d’un contrôle de la conformité des produits des énergies solaires hors réseau conformément aux standards internationaux ».

Le coordonnateur du ROGEAP, El hadji Sylla renseigne que, il sera question de « fournir l’assistance technique nécessaire sur les normes électrotechniques ».
A termes, ils vont « s’approprier ces normes en vue d’un contrôle de la conformité des produits des énergies solaires hors réseau conformément aux standards internationaux », et « s’assurer de la qualité desdits produits achetés ou vendus sur les marchés pour donner confiance aux utilisateurs ».
Pour le président de la Haute autorité de la qualité et de l’environnement (HAUQE), le togolais Laré Arzouma Botré dans son intervention ouvrant les travaux de l’atelier, a estimé qu’il y a un enjeu social et économique à électrifier le monde car, un certain nombre de pays en développement disposent d’un accès précaire à l’électricité.
« Pour assurer une pérennité économique, sociale environnementale, repenser le processus énergétique mondial, notamment en Afrique Subsaharienne s’avère donc une nécessité.Mais cela ne devrait pas se faire dans l’ignorance totale des opportunités qu’offrent les normes internationales internationales, notamment celles de l’organisation internationale de normalisation (ISO) et celles de la commission électrotechnique internationale (IEC/CEI). C’est parmi celles-c que sont identifiées les deux normes (iEC-TS 62257-9-8: 2020 relatives aux normes de qualité internationales et IEC-TS 62257-9-5: 2018 sur les méthodes de test relatifs aux produits solaires hors réseau de puissance inférieure ou égale à Wc », a indiqué M Laré Arzouma Botré
Rappelons que, ROGEAP a pour mission: d’identifier les obstacles politiques affectant la croissance du marché de l’énergie solaire autonome, d’élaborer un régional d’assurance qualité pour faciliter la fourniture de produits solaires autonomes et faire la promotion des normes de qualités dans les pays du projet pour les aider à développer un cadre d’Assurance-Qualité (AQ) pour les systèmes solaire PV hors réseau, notamment pour des applications institutionnelles telles que les structures de santé, les écoles et bureaux de
l’administration publique pour assurer la performance à long terme de ces systèmes ».
Le ROGEAP a pour objectif d’accroître l’accès aux services d’électricité durable dans les 15 États membres de la CEDEAO et 4 autres pays africains (Mauritanie, Centrafrique, Tchad et le Cameroun) pour les ménages, les entreprises commerciales et les infrastructures communautaires publiques de santé et de l’éducation par des systèmes solaires. D’un montant de 338,7 millions USD, le projet est financé par la Banque mondiale, le Fonds de Technologie Propre (CTF) et la Coopération néerlandaise (DGIS).
TGT
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