A la CEDEAO, les voix discordantes continuent de résonner et d’attirer l’attention de l’opinion africaine sur les dérives solitaires de Bola Tinubu soutenus par Patrice Talon, Alassane Ouattara, Macky Sall pour une intervention militaire au Niger. Tout se fait par la CEDEAO sans l’avis préalable des autres démembrements de l’institution: cas de la commission Paix et Sécurité du parlement de la CEDEAO en est la preuve. Lire la vidéo de l’interview de Issa Salifou, vice président de la commission paix et sécurité du parlement de la CEDAO
Le ton monte au sein de la Commission Paix et Sécurité du parlement de la CEDEAO contre la dérive suicidaire de l’institution présidée par Bola Tinubu. Au sein de la commission « paix et sécurité du parlement de la CEDEAO, des voix contraire s’élèvent pour dénoncer l’intervention militaire. C’est le cas du par exemple du Vice-président de la Commission Paix et Sécurité du parlement de la CEDEAO, le béninois Issa Salifou.
Dans une sortie médiatique, le vice-président rompt le silence et critique sévèrement les décisions prises jusque-là par l’organisation sous-régionale pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger après le coup d’État du 26 juillet dernier.
D’après le député et vice-président, la commission paix et sécurité du parlement de la CEDEAO n’a pas été associée aux décisions prises contre les putschistes au pouvoir.
Le député béninois Issa Salifou de la mouvance présidentielle a fait savoir que, la CEDEAO en procédant de la sorte n’agit pas dans l’intérêt de sa communauté que constituent les peuples des pays membres.
« Tout ce qui s’est passé jusqu’à maintenant, personne ne nous a contactés au niveau du parlement. Tant que la CEDEAO va rester un club de Chefs d’État et ne pas être la CEDEAO du peuple, on va continuer à assister à ces genres de choses. C’est un peu dommage », a laissé entendre Issa Salifou. Et d’enfoncer le clou « Le parlementaire, c’est l’élu du peuple. Normalement on devrait être associé à ces genres de choses. Malheureusement, rien n’est fait jusqu’à maintenant. Et en tant que parlementaire, on s’oppose à cette décision parceque le problème est d’abord interne au Niger et on a vu quand il y a coup d’État au Mali, Burkina Faso et Guinée Conakry qui sont aussi membres de la CEDEAO, ils n’ont pas connu ces genres de décision. Alors pourquoi le Niger? »
Le député béninois ne croit pas à une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO au Niger « Aujourd’hui, on parle d’intervention, moi je ne crois pas du tout qu’on intervienne au Niger. Je ne souhaite pas et je ne crois pas» car dit-il, « la logique voudrait qu’on soit consulté au moins pour avoir notre avis sur la question… Mais ce n’est pas le cas. Pourquoi vouloir mettre le Niger tout de suite à genoux, devant une situation pareille?, s’interroge le député Issa Salifou. Invitant la CEDEAO à mettre de l’eau dans son vin et à privilégier le dialogue pour une sortie de crise pour le bonheur des pays membres.
TGT
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