L’aplatissement des seins, la pratique des mères écrasant les seins de leurs jeunes filles à l’aide de presse-purées en bois appelés « tapoli », était autrefois une tradition courante dans de nombreux foyers ghanéens.
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Cette pratique était cependant enracinée dans des croyances culturelles et des idées fausses. Les jeunes femmes dont les seins se développaient se feraient écraser ces masses sans en comprendre la véritable raison.
Certaines filles pensaient que cette pratique ferait grossir leurs seins lorsqu’ils se développeraient à nouveau, une idée fausse qui a persisté pendant des générations.
En réalité, cette pratique n’a rien à voir avec l’augmentation de la taille des seins.
Le véritable motif de l’aplatissement des seins était de retarder le développement précoce des seins. Les mères craignaient que leurs filles ne soient confrontées à une sexualisation prématurée et aux défis liés à un corps mature à un jeune âge.
Essentiellement, ils voulaient empêcher leurs filles d’entrer trop tôt dans le monde des adultes.
Les mères, craignant que leurs filles ne soient pas préparées émotionnellement ou mentalement à faire face aux tentations et aux complexités de l’âge adulte, ont utilisé le prétexte de faire grossir leurs seins la prochaine fois pour les empêcher d’expliquer la véritable raison de cette pratique.
La vérité était qu’elles voulaient préserver l’innocence de leurs filles et les protéger des pressions et des responsabilités qui accompagnent la féminité.
Expliquer la véritable raison d’un enfant à l’époque aurait pu s’avérer difficile, car cela nécessitait une compréhension des attentes de la société et le désir de maintenir la norme culturelle consistant à retarder la maturité féminine.
Il s’agit d’une pratique bien intentionnée mais mal comprise qui reflète le souci des mères du bien-être de leur fille dans une société où une sexualisation précoce peut avoir de graves conséquences.
Au fil du temps, à mesure que les croyances et les normes culturelles évoluaient, cette pratique s’est progressivement estompée, et l’on prend désormais de plus en plus conscience de l’importance d’éduquer les jeunes filles sur leur corps, leur santé et leur acceptation de soi.
Par KOUASSI à Accra
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